Algérie

L'Opep+ pourrait reconsidérer l'augmentation de sa production



L'augmentation de la production pétrolière convenue le mois dernier par les pays de l'Opep+ pourrait être réexaminée lors de la prochaine réunion prévue le 1er septembre, a déclaré, hier, le ministre koweïtien du Pétrole. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, dont la Russie, regroupés sous le nom d'Opep+, se réuniront mercredi pour discuter de l'augmentation précédemment convenue de 400 000 barils par jour pour les prochains mois. "Les marchés ralentissent et étant donné que la Covid-19 a entamé sa quatrième vague dans certaines régions, nous devons être prudents et reconsidérer cette augmentation.Il pourrait y avoir un arrêt de l'augmentation de 400 000 barils par jour", a déclaré Mohammad Abdulatif al-Fares à l'agence britannique Reuters. Les économies des pays d'Asie de l'Est et de la Chine restent affectées par la Covid-19 et il faut faire preuve de prudence, a ajouté M. Fares. L'année dernière, l'Opep+ a mis en ?uvre une réduction de production record de 10 millions de barils par jour, équivalant à environ 10% de la demande mondiale, lorsque la demande d'énergie a plongé en raison des restrictions de voyage et des blocages nationaux pour contrer la propagation de la Covid-19.
La reprise épidémique de la Covid-19 en Chine au début du mois d'août et l'apparition de nouveaux foyers de contamination dans de nombreux pays ont fortement ravivé les inquiétudes quant à la solidité de la reprise de la demande de pétrole, conduisant l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans son dernier rapport, à réviser à la baisse de 0,6 million de barils par jour ses perspectives de croissance pour le second semestre de cette année. Les prix du pétrole brut avaient fortement baissé pendant la septième séance consécutive, secoués par les menaces qui planent sur la future demande de brut alors que la Covid-19 continue de se propager. L'appréciation du dollar avait également aggravé les difficultés du pétrole.
Après une lourde chute, le baril de Brent avait fini, le 20 août dernier, à 65,18 dollars à Londres. Vendredi dernier, les cours du brut ont grimpé au lendemain d'une petite pause et ont bouclé une semaine record pour 2021, portés par le regain d'optimisme concernant la demande et les perturbations de l'offre dans le Golfe du Mexique. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 72,70 dollars à Londres, en hausse de 2,29% ou 1,63 dollar par rapport à la clôture de jeudi. À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a gagné 1,95% ou 1,32 dollar, à 68,74 dollars.
Les deux contrats de référence de part et d'autre de l'Atlantique engrangent plus de 10% sur la semaine, une performance plus vue depuis près d'un an pour le WTI en septembre 2020, et depuis plus longtemps encore pour le Brent en juin 2020. Ce renversement de tendance des cours du brut cette semaine faisait écho "à l'énorme repli de la semaine d'avant". Mais l'événement crucial pour le marché aura lieu mercredi prochain avec la réunion de l'Opep+. Le groupe doit évaluer sa politique actuelle, décidée le 18 juillet dernier.


M. R.


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