n Le marché pétrolier compte toujours avec l'OPEP qui, avec ses récents accords, son rapprochement avec la Russie notamment, et le suivi plutôt rigoureux de la production de ses membres, s'est peu à peu remise au centre des préoccupations des acteurs de la scène pétrolière. L'augmentation du cours de l'or noir, constatée depuis peu, est en partie à mettre à l'actif de l'organisation qui focalise, selon les analystes, l'intérêt des investisseurs.Depuis l'accord historique d'Alger conclu en septembre 2016, les pays de l'OPEP semblent vouloir défendre la nouvelle cohésion qui caractérise malgré tout le groupe, et les décisions prises par l'organisation pour rééquilibrer le marché, après des années de déliquescence qui a eu la plus néfaste des répercussions sur le marché pétrolier et sur les économies des pays producteurs obligés de composer par ailleurs, avec la percée du schiste américain.
L'OPEP semble aussi ragaillardie par les récentes estimations sur la place du pétrole et du gaz sur la scène énergétique mondiale. En effet, les rapports de l'OPEP et de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) indiquent que le pétrole et le gaz demeureront avec le charbon, les sources énergétiques essentielles jusqu'à l'horizon 2040 au moins, malgré les efforts entrepris pour faire émerger les énergies renouvelables, dont la percée reste, malgré tout, modeste, au sens des rédacteurs des rapports rendus publics ces derniers jours.
Dans ce contexte l'OPEP peut retrouver son poids sur l'échiquier énergétique, à travers notamment la relance de la stratégie qui a toujours fait sa force, celle de la cohésion et du contrôle rigoureux de l'offre de pétrole mise sur le marché, en fonction des indices de la demande. Les opérateurs du marché suivent en tout cas avec acuité les signaux émis par l'OPEP dans ce sens. Hier, une remontée de la courbe du brent était ainsi liée aux déclarations du ministre saoudien de l'Energie, qui a réaffirmé l'intention de l'OPEP de reconduire l'accord portant sur la réduction de la production au-delà du mois de mars, date officielle de la fin de l'accord liant les membres de l'organisation et leurs alliés non OPEP.
Les cours de l'or noir reprenaient ainsi quelques couleurs, après avoir nettement reculé sur les dernières séances, suite aux propos du ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al Faleh, rapportés par l'agence Bloomberg. «Nous devons admettre que nous n'aurons pas atteint notre objectif fin mars», quand l'accord de limitation de la production arrivera à son terme, a expliqué le ministre à Bonn, en Allemagne, en marge de la conférence sur le climat de l'ONU, concernant l'accord sur la production visant à limiter l'offre mondiale pour épuiser les réserves surabondantes et faire remonter les prix du pétrole. Le ministre saoudien a affirmé, par ailleurs, compter sur le soutien de la Russie, se disant «totalement convaincu» que la Russie serait à «100%» derrière la décision qui serait prise.
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Posté Le : 18/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zhor Hadjam
Source : www.elwatan.com