Algérie

L'Opep et ses alliés se réuniront cette semaine à Vienne : La réduction de la production comme seul rempart



L'OPEP et ses alliés se réuniront cette semaine, après un mois de novembre très critique. Le marché est rivé sur Vienne, qui accueillera cette semaine trois réunions devant aboutir à une décision permettant de faire sortir les pays membres du cartel et leurs alliés de la zone de turbulences provoquées par une chute inquiétante des cours.Trois grands rendez-vous marqueront la rencontre de Vienne, à laquelle prendra part le ministre algérien Mustapha Guitouni, à commencer par la 12e réunion du comité de suivi ministériel conjoint Opep et non-Opep (JMMC) le 5 décembre, et qui sera suivie par la 175e Conférence ministérielle des pays membres de l'Opep le 6 décembre qui devra analyser «le rapport et les recommandations du JMMC, chargé du contrôle de la conformité aux ajustements volontaires de la production? ainsi que l'évolution des marchés pétroliers depuis sa dernière réunion tenue à Vienne en 2018 et examinera les perspectives du marché pour 2019».
Cette même conférence sera suivie, le 7 décembre, par la 5e réunion ministérielle des pays Opep et non Opep prenant part à la déclaration de coopération.
La semaine sera donc décisive pour les producteurs de pétrole qui espèrent tous un retour à la «normale», qui a prévalu depuis l'adoption et la mise en application de l'accord de réduction de l'offre de pétrole.
Une stabilité des marchés qui s'est vue bien troublée ces dernières semaines du fait de l'excédent des réserves de brent dû à l'offre américaine croissante, notamment le schiste, ainsi que les surplus de production saoudien et russe. Cette offre excédentaire a fait face à un mouvement décroissant de la demande mondiale.
En marge du sommet du G20, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que son pays et l'Arabie Saoudite vont prolonger l'accord de réduction de l'offre pétrolière, connu sous le nom Opep+, jusqu'en 2019. Cette déclaration fait dire aux observateurs que la réunion de Vienne aboutira très certainement à une décision de prolongation de l'accord de décembre 2017.
L'accord politique serait acquis, mais il reste à décider des quotas de réduction par pays. L'Arabie Saoudite avait plaidé, il y a quelques semaines, pour une réduction de 1 million de barils/jour. «Il n'y a pas de décision finale sur les volumes, mais avec l'Arabie Saoudite, nous allons le faire?
Et quelle que soit la décision, nous avons convenu de surveiller la situation du marché et de réagir rapidement» a déclaré Poutine à Buenos Aires. «C'est peut-être une avancée décisive pour l'Opep et les autres, mais ce qui compte maintenant c'est combien sera coupé, à partir de quand, pour combien de temps?», estime Derek Brower du groupe Rs Energy, rapporte l'agence Bloomberg.
Pour Ildar Davletshin, analyste pétrolier et gazier chez Wood & Co, cité toujours par Bloomberg, «la Russie acceptera très probablement maintenant une réduction de plus de 200 000 barils par jour par rapport à une base de référence relativement récente?
Cependant, il n'est pas clair de savoir à quelle vitesse les producteurs russes pourraient être disposés à effectuer ces réductions». Les consultants de l'OPEP avaient suggéré, en début de semaine, la nécessité de réduire d'environ 1,3 million de barils par jour du fait de la saturation du marché.
Même si l'Arabie Saoudite semble afficher un net positionnement pour la réduction de la production, les analystes craignent de faibles coupes pour ne pas contrarier Donald Trump. Le prix du brent avait atteint un sommet en octobre dernier avec 86,76 dollars et a chuté 58,71 dollars vendredi dernier.


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