Algérie

L'Opep et la Russie maintiennent le cap



Le secrétaire général de l'OPEP estime que les pays exportateurs signataires de l'accord de réduction de production, se concentrent sur la possibilité de faire durer l'accord en 2018, lors de la réunion d'évaluation de l'accord, prévue en juin 2018.Malgré la concurrence du schiste américain, qui contrarie les objectifs d'un raffermissement sans heurt des prix du pétrole, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés non Opep, menés notamment par la Russie, ne changent pas de stratégie.
L'option de la défense des parts de marché au détriment des prix, tel qu'adopté il y a quelques années sous la conduite de l'Arabie Saoudite, n'est pas à l'ordre du jour.
Au contraire, malgré des fluctuations incessantes des prix du pétrole, influencés par la surabondance du schiste américain, les deux parties alliées insistent sur le respect de leur accord. Elles réfléchissent même à sa possible reconduction au-delà de 2018, au cas où les objectifs de rééquilibrage du marché ne sont pas atteints. Ainsi, le secrétaire général de l'OPEP estime, dans une récente sortie médiatique, que les pays exportateurs signataires de l'accord de réduction de production, se concentrent sur la possibilité de faire durer l'accord en 2018, lors de la réunion d'évaluation, prévue en juin 2018.
Le secrétaire général de l'Opep, qui s'exprimait lors d'un point de presse organisé hier à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan où il effectue une visite, souligne que l'Organisation poursuit l'objectif de rééquilibrer le marché et de réduire les stocks abondants de pétrole. Il estime que même si «le pire est probablement fini pour le moment», l'Opep a encore du travail à faire «parce que nous avons toujours des stocks supérieurs à la moyenne quinquennale». Mohamed Barkindo ajoute que les conditions du marché pétrolier s'amélioraient mais que les stocks mondiaux restent supérieurs à la moyenne quinquennale.
Un diagnostic que partage la Russie.
Ainsi le ministre russe de l'Energie, Alexander Novak, souligne que la Russie était déterminée à voir son pacte avec l'OPEP «aller jusqu'à son terme». Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Bloomberg, Novak assure, depuis Moscou, que «la Russie est résolue à voir son pacte avec l'OPEP s'achever, que ce soit par des discussions lors de la prochaine réunion en juin, sur une élimination progressive des réductions en cours, ou la prolongation des réductions de production jusqu'en 2019». Alexander Novak ajoute que si l'objectif ultime, consistant à équilibrer le marché, est atteint, la Russie «pourrait commencer à envisager un retrait progressif de l'accord, à partir des troisième ou quatrième trimestres 2018».
Il précise que «la discussion d'une stratégie de sortie de l'accord, lors de la prochaine réunion du groupe en juin, ne peut pas être exclue» dans le cas où les conditions d'un rééquilibrage du marché sont réunies. «Cependant, si la situation du marché du pétrole exigeait que l'accord soit prolongé jusqu'en 2019, la Russie serait d'accord», explique le ministre qui précise que la Russie «agira en fonction de la situation».
Il est à savoir que l'Opep et son allié russe ont décidé, lors de leur dernière réunion en novembre 2017, de prolonger les quotas de production jusqu'à fin 2018, des réductions de production de 1,8 million de barils par jour. Un point d'étape est prévu en juin lors de la prochaine réunion de l'Opep.


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