Algérie

L'open sky n'est pas à l'ordre du jour



L'open sky n'est pas à l'ordre du jour
« Ce n'est pas à l'ordre du jour, et l'open sky reste encore un projet », a-t-il indiqué, précisant que cette décision a été prise compte tenu des résultats de l'étude faite sur la situation actuelle du secteur aérien algérien. « Nous ne pouvons pas rentrer actuellement en open sky pour la simple raison qu'il ne sert pas actuellement nos intérêts », a-t-il ajouté, avant de souligner que pour prétendre passer à ce cap, il faut d'abord « développer la flotte et renforcer les capacités des compagnies nationales » pour pouvoir faire face à la concurrence. Le ministre a, dans ce contexte, cité l'exemple de l'ouverture de la nouvelle ligne Alger-New York. Il a fait savoir que « les responsables américains ont exigé que l'Algérie intègre l'open sky dans sa politique aérienne, chose qui ne nous a pas agréés ». Il va sans dire que l'Algérie a, de nouveau, fait part de sa volonté d'ouvrir une ligne aérienne Alger-New York lors du déplacement d'une délégation algérienne à Chicago. L'Algérie a tenté, encore une fois, en proposant, selon Ghoul, d'ouvrir cette ligne aérienne dans le cadre d'un accord bilatéral, comme cela a été fait avec les autorités canadiennes pour la ligne Alger-Montréal. La Maison-Blanche a opposé un niet catégorique. Pour ce qui est de l'ouverture du ciel et même du secteur maritime aux investisseurs privés, le ministre a souligné que la levée du gel des autorisations, une mesure prise en 2009, « ne relève pas des prérogatives du ministère des Transports, mais de celles du gouvernement ». Il a rappelé que l'ouverture du ciel au privé a été opérée via un texte de loi promulgué en juin 1998, lequel est toujours en vigueur, soulignant que le gel des autorisations aux investisseurs privés a été décidé suite à l'affaire Khalifa. « Dans le cas où le gouvernement prendrait la décision d'ouvrir le ciel au secteur privé, ceci ne se fera pas anarchiquement et l'expérience négative de l'Algérie dans ce domaine ainsi que la nouvelle donne économique seront prises en compte », a-t-il ajouté. « Un cahier des charges devra être mis en place, lequel consacrera l'aspect sécurité, le développement économique et commercial. » En vertu de ce cahier des charges, l'investisseur privé doit impérativement adhérer au pacte économique et social. Le gouvernement veillera à ce que ce processus vienne en complémentarité entre secteurs public et privé. Ce qui est sûr, c'est que les parts du marché aérien des compagnies publiques seront préservées. « Les investisseurs privés n'auront qu'à se lancer dans la bataille pour récupérer les parts détenues par les compagnies aériennes étrangères », a-t-il dit. Le ministre a fait savoir que 50 % du marché aérien algérien est détenu par ces dernières. Le secteur maritime est également détenu par les compagnies étrangères à hauteur de 97 %. Un dossier a été soumis au gouvernement pour redynamiser et maîtriser l'espace maritime et également pour régler le problème des surcoûts du fret, de la manutention et des ports secs. Un Conseil des ministres devra se tenir « pour examiner et endosser les mesures proposées pour réorganiser et surtout pour assurer la sécurité dans le secteur des transports d'une matière générale ».Hausse des peines pénales contre les chauffardsParmi les dossiers soumis au gouvernement, une proposition d'installation d'un bureau d'enquête sur les accidents aériens et l'étude des résultats de l'audit effectué au niveau d'Air Algérie. Le gouvernement devra également étudier le dossier portant mesures pour minimiser les accidents de la circulation. Amar Ghoul a fait savoir que durant l'année en cours, des mesures coercitives seront prises contre les chauffards. Et dans le cadre d'un Conseil ministériel, les conclusions du rapport d'une commission nationale chargée du dossier de la sécurité dans le transport terrestre seront examinées. Ainsi, les peines pénales seront fortement alourdies et un fichier des infractions sera mis en place. En plus du retrait à vie du permis de conduire, il est prévu de revoir à la hausse la période d'incarcération, ainsi que le seuil des amendes infligées. C'est dans ce même cadre, d'ailleurs, qu'il a été décidé de mettre de l'ordre dans le transport du lourd d'autant que, prochainement, le conducteur devra être titulaire d'un brevet professionnel de conduite pour le transport du lourd. Pour le transport public urbain, le ministre a, sans aller dans le détail, informé que tout un programme de sécurité routière est mis en place, lequel comporte des mesures de contrôle et de suivi. Selon Ghoul, le développement des transports collectifs constitue une des solutions aux problèmes de circulation. Le parc national comporte plus de 8 millions de véhicules, dont 3 millions sont enregistrés seulement au niveau de la capitale, alors que celle-ci dispose d'une capacité de réception d'un million de véhicules. Pour maîtriser la circulation au niveau à Alger, il est prévu l'installation de 500 points de signalisation, l'équipement d'un centre de régulation et la réalisation de 5 parkings d'une capacité globale de 5.000 places. Sur une question relative aux tarifications appliquées au niveau du métro et du tramway, le ministre a déclaré qu'aucune révision n'est envisagée. Interpellé sur la situation de l'autoroute Est-Ouest, Amar Ghoul s'est contenté de dire que « cette question doit être posée au ministre des Travaux publics ».




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