Algérie

L'ONU veut tarir les ressources financières de Daech



L'ONU veut tarir les ressources financières de Daech
Les propositions algériennes visant à tarir les ressources financières des groupes terroristes trouvent enfin écho auprès des grandes puissances, comme l'indique cette résolution votée jeudi à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU, une résolution qui a pour but de frapper les terroristes du groupe Etat islamique (EI) au portefeuille. En effet, depuis plusieurs années, l'Algérie, qui a souffert du terrorisme, n'a cessé d'appeler la communauté internationale à agir en ce sens. Cette fois-ci, et pour la première fois, ce sont les ministres des Finances des 15 pays du Conseil qui se sont réunis à New York pour le faire. La résolution, un texte technique de 28 pages mis au point conjointement par Washington et Moscou, cible directement Daech et s'efforce de resserrer l'étau. Le texte adopté stipule que les pays sont tenus "d'agir de manière énergique et décisive pour couper les fonds et autres ressources économiques" de l'EI, dont le pétrole et le trafic d'antiquités, et pour sanctionner "de manière plus active" les soutiens financiers du groupe. Ainsi, les pays sont invités à faire du financement du terrorisme "un grave crime dans leurs lois nationales", même en l'absence de tout lien avec un acte terroriste précis, et à intensifier les échanges d'informations à ce sujet, y compris entre gouvernements et secteur privé. Selon le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, qui présidait la séance, la résolution "complète de précédentes mesures et renforce les outils existants". Il a indiqué que "le vrai test sera d'agir résolument pour l'appliquer", tout en appelant à "une coopération en profondeur avec les partenaires privés". Pour le ministre français des finances, Michel Sapin, "tout doit être fait pour asphyxier financièrement le terrorisme", a affirmé, car, a-t-il souligné, "Daech ne recule devant aucun crime pour se financer (...) : il a amassé un butin de guerre exceptionnel reposant sur des sources diversifiées : contrebande, extorsions, trafics". "La France attachera une importance particulière à la mise en ?uvre effective et rapide de cette résolution", a-t-il insisté. Il a, par ailleurs, appelé le Conseil à "allonger la liste" des individus sanctionnés pour leur soutien financier aux groupes extrémistes. Dans cet ordre d'idées, Michel Sapin a mis l'accent sur le fait qu'"il faut aussi améliorer considérablement les échanges entre les cellules de renseignement financier des différents pays" et mieux contrôler les nouveaux moyens de paiement anonymes, comme les cartes prépayées, utilisées par les auteurs des attentats de Paris du 13 novembre.M. T./Agence




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