Algérie

L'ONU veut relancer les négociations entre le Maroc et le Polisario



Dans une déclaration à l'Aps, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, a souligné que «l'Algérie prend acte avec satisfaction de la volonté du Secrétaire général des Nations unies réitérée dans son rapport au Conseil de Sécurité, qui vient d'être rendu public, de relancer le processus de négociation et de faciliter des négociations directes, de bonne foi et sans conditions préalables, entre les parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit du Sahara Occidental, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental».«Elle (L'Algérie) prend également acte avec préoccupation des graves violations des droits de l'Homme, y compris le recours à la torture perpétrée contre des Sahraouis dans le Sahara occidental occupé, ainsi que de la persistance des restrictions imposées aux visiteurs étrangers y compris les journalistes et les défenseurs des droits de l'Homme dans l'accès au territoire du Sahara occidental, dont a fait état le Secrétaire général des Nations Unies dans le même rapport», a ajouté M. Benali Cherif.
A cet égard, «l'Algérie adhère à l'opinion du Secrétaire général de l'ONU selon laquelle la surveillance de la situation des droits de l'Homme de manière indépendante, impartiale, complète et durable est une nécessité afin d'assurer la protection des Sahraouis», a-t-il souligné. Dans la même déclaration à l'Aps, M. Benali Cherif, a fait part de la préoccupation de l'Algérie «concernant le refus du Maroc, également mentionné dans le rapport du Secrétaire général, de permettre à la Mission de l'Union africaine (UA) de retourner à Laâyoune et de reprendre sa collaboration avec la Minurso, alors même que l'Assemblée des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA avait, lors de sa 30ème Session ordinaire tenue les 28 et 29 janvier 2018 à Addis-Abéba, appelé instamment le Maroc à permettre à ladite Mission de retourner à Laâyoune».
L'Algérie regrette, également, «la persistance des restrictions et autres contraintes imposées par le Maroc à la Mission de l'Onu pour l'organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) qui, comme le rapporte le Secrétaire général affectent la perception d'impartialité de la Minurso et sont contraires à l'Accord de principe conclu avec le Gouvernement du Maroc en 2015», a-t-il noté. «L'Algérie continuera à soutenir résolument et à accompagner de bonne foi les efforts du Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé Personnel M. Horst Kôhler, visant à parvenir à une solution juste et durable du conflit du Sahara occidental fondée sur l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit inaliénable à l'autodétermination, conformément à la doctrine et à la pratique des Nations unies en matière de décolonisation et à la légalité internationale», a-t-il conclu.
On sait que le Secrétaire général de l'ONU a proposé un budget de 53,87 millions de dollars pour maintenir le fonctionnement de la Minurso pour l'exercice allant du 1 juillet 2018 au 30 juin 2019. Le projet de budget couvre le déploiement de 218 observateurs militaires, 27 militaires, 12 policiers des Nations Unies, 82 fonctionnaires recrutés sur le plan international, 163 fonctionnaires recrutés sur le plan national, 18 volontaires des Nations Unies et 10 membres du personnel fourni par des gouvernements, précise le document.


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