Algérie

L'ONU tire la sonnette d'alarme



Le carburant d'urgence pour les installations critiques à Ghaza sera épuisé dans les 10 prochains jours, ont averti les Nations unies, mardi, notant un besoin urgent de l'aide des donateurs pour éviter une catastrophe humanitaire entraînée par la crise énergétique, a rapporté l'agence de presse palestinienne (Wafa).Soutenue par les donateurs, l'ONU coordonne la livraison de carburant d'urgence pour faire fonctionner les générateurs et les véhicules de secours afin de maintenir un niveau minimum de services de santé, d'eau et d'assainissement vitaux au milieu de la pénurie d'électricité. Actuellement, environ deux millions Palestiniens de Ghaza, dont plus de la moitié sont des enfants, reçoivent de l'électricité pendant huit heures par jour au maximum. En 2018, 6,5 millions de dollars sont nécessaires pour fournir 7,7 millions de litres de carburant d'urgence, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), dans un communiqué de presse.
C'est le minimum nécessaire pour éviter l'effondrement des services complétement. Les services d'urgence et de diagnostic, tels que les IRM, les tomodensitogrammes et les radiographies, les unités de soins intensifs et les salles d'opération dans 13 hôpitaux publics sont actuellement menacés, 55 bassins d'égouts, 48 usines de dessalement et la capacité de collecte des déchets solides.
«Le soutien immédiat des donateurs est urgent pour garantir que les Palestiniens vulnérables à Ghaza puissent accéder à des services de santé, d'eau et d'assainissement qui sauvent leur vie», a déclaré Roberto Valent, le coordinateur humanitaire par intérim pour les territoires palestiniens occupés. Les hôpitaux ont déjà commencé à fermer leurs portes et sans le financement, de plus en plus de fournisseurs de services seront forcés de suspendre leurs activités dans les semaines à venir et la situation va se détériorer considérablement, a-t-il ajouté.
Situation catastrophique dans la bande de Ghaza, silence complice de la communauté internationale
Plus de deux millions de Palestiniens de la bande de Ghaza vivent, en ce début d'année 2018, une situation dramatique à tous les niveaux à cause du blocus inhumain israélien, sous un «silence complice et total» d'une communauté internationale.
«C'est très difficile de décrire cette situation qui est devenue chaotique pour toute une population. L'ensemble de la société civile a tiré la sonnette d'alarme en avertissant que la bande de Ghaza est au bord d'un effondrement complet», rapporte la presse palestinienne samedi citant des habitants de cette enclave sous blocus israélien qui disent assister à une «détérioration des conditions économiques, sociales et sanitaires dans cette prison à ciel ouvert». Le blocus israélien inhumain est toujours maintenu, avec ses conséquences graves sur la vie quotidienne dans cette région oubliée de la communauté internationale, raconte un habitant, qui indique que «la situation empire et rien ne bouge».
Pour plus de deux millions d'habitants toujours enfermés, la situation reste très grave à tous les niveaux, surtout sur le plan humanitaire. Et l'autorité palestinienne verse seulement 30 % des salaires aux 70.000 fonctionnaires de Ghaza. Mardi dernier, l'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient Nickolay Mladenov a prévenu que la bande de Ghaza sous blocus israélien était au bord «d'un effondrement total». «Je dis souvent publiquement, lors de réunions du Conseil de sécurité et dans d'autres cadres, que nous nous trouvons au milieu d'une crise humanitaire majeure», a dit M. Mladenov. «Que les choses soient claires aujourd'hui, nous sommes bien au-delà».
L'agence des Nations-Unies chargée des réfugiés palestiniens (UNRWA) ne parvient pas de son côté à payer ni ses fonctionnaires, ni continuer à s'engager de s'occuper de 65% de la population de Ghaza. Suite à la réduction des aides américaines en premier lieu, après les menaces du président Trump contre les Palestiniens.
Beaucoup d'associations humanitaires ont fermé leurs portes, faute de manque de financement interne et externe et les rues commerçantes sont vides et le pouvoir d'achat est en chute permanente. Beaucoup de magasins ont annoncé leur faillite totale, selon les médias locaux.
Plus de 85% de la population de Ghaza vit en dessous du seuil de pauvreté
Sur le plan économique, la situation ne cesse de s'aggraver avec les conséquences dramatiques du blocus de l'occupant israélien qui ont causé l'augmentation du chômage et du niveau de pauvreté. En janvier 2018, le taux de chômage dépasse les 73% de la population civile, a-t-on précisé, et plus de 85% de la population de Ghaza vit en dessous du seuil de pauvreté.
L'augmentation du nombre de personnes qui dépendent des organisations humanitaires sont de 90% des Palestiniens de Ghaza. Ils vivent sur des aides alimentaires. Selon les sources de l'UNRWA, dans la bande de Ghaza, plus de 1 600 000 personnes ont bénéficié du programme de l'aide alimentaire géré par le bureau en janvier 2018, ce programme a élargi ses services pour cibler les citoyens et non seulement les réfugiés.


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