Algérie

L'ONU s'inquiète de la disparition de six humanitaires



Le coordinateur de l'ONU pour les affaires humanitaires au Soudan du Sud, Alain Noudéhou, a exprimé hier sa "profonde inquiétude" quant à la disparition dimanche de six humanitaires dans une région du nord-ouest de ce pays en guerre en depuis décembre 2013. Les six humanitaires, un étranger et cinq Sud-Soudanais, employés de deux organisations internationales et une locale, ont disparu alors qu'ils se déplaçaient vers l'est sur la route reliant Raga à Wau, deux villes du nord-ouest du pays, a indiqué dans un communiqué le bureau de l'ONU pour la coordination des affaires humanitaires au Soudan du Sud. M. Noudéhou a réclamé aux parties au conflit à respecter la "neutralité des opérations humanitaires en cours" dans un pays où les travailleurs humanitaires sont régulièrement victimes de harcèlements et d'attaques parfois meurtrières. Il a également appelé de ses v'ux leur "retour rapide et sauf". Lundi, l'ONG Solidarités international avait annoncé à Paris avoir "perdu le contact" depuis dimanche avec trois membres de son équipe ? deux employés et un chauffeur ? dans cette même région, sans pouvoir confirmer un "kidnapping". Parallèlement, le gouvernement du Soudan du Sud et les rebelles emmenés par l'ancien vice-président Riek Machar se sont mutuellement accusés lundi de s'en être pris à des humanitaires dans cette zone. Le ministère de l'Information de l'Etat de Lol, où se trouve Raga, a ainsi affirmé que les forces de Riek Machar avaient "tendu une embuscade" à une trentaine de kilomètres de Raga, au cours de laquelle "huit civils ont été tués" et "quatre humanitaires enlevés". À l'inverse, Lam Paul Gabriel, un porte-parole de la rébellion du SPLA-IO, a affirmé que les forces auxquelles il appartient avaient "intercepté" un convoi d'"armes et de munitions" entre Wau et Raga destinées à des "offensives" contre les bases rebelles. Au cours de cette opération, le SPLA-IO a "secouru quatre travailleurs humanitaires" qui étaient "utilisés comme boucliers par le gouvernement lors du transport de ce matériel militaire", selon Lam Paul Gabriel. Ces humanitaires, "dont l'identité et les organisations auxquelles ils appartiennent doivent encore être déterminées", sont "sains et saufs" et seront "remis aux tiers intéressés le plus tôt possible", a souligné ce responsable de la rébellion. L'ONU n'a pas précisé si les six humanitaires qu'elle évoque ont disparu lors d'un seul incident.R. I./Agences


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