Algérie

L'ONU recommande des réformes économiques profondes Chômage, secteur privé et privatisations en Algérie



L'ONU recommande des réformes économiques profondes Chômage, secteur privé et privatisations en Algérie
Photo : Riad
Par Youcef Salami
La croissance économique sera de 4,7% en Afrique du Nord, en 2012, contre 0,5% en 2011, selon un rapport élaboré par le département des Affaires économiques et sociales de l'ONU (Desa). Ce rebond ne signifie, cependant, pas que l'ensemble des indicateurs sont au vert. Le chômage, mis en relief dans le document en question, va augmenter dans les pays de l'Afrique du Nord. Les experts onusiens soulignent ainsi qu'à court terme, les perturbations de l'activité économique résultant des changements politiques vont encore «accroître» le chômage dans des pays de cette région, «à l'exception de l'Algérie». Toutefois, l'ONU recommande davantage de réformes profondes, y compris des privatisations, qui pourraient apporter l'impulsion décisive nécessaire pour rendre le secteur privé plus dynamique.
Engagée dans un processus de réformes depuis une vingtaine d'années, l'Algérie semble avoir réussi à créer une croissance relativement bonne. L'activité économique a repris, grâce au capital public, l'Etat hésitant toujours à passer la main au privé, notamment dans certains secteurs, à l'exemple de celui des banques. La croissance reste toutefois tirée par le Btph, les services et, bien évidemment, les hydrocarbures. La courbe de la croissance et les filières qui la composent, les chargés des dossiers économiques veulent les reconfigurer, en développant davantage les secteurs hors hydrocarbures. Une stratégie qui n'a cependant pas changé grand-chose à l'évolution économique.Dans les autres pays de la région, la conjoncture est différente, vu les troubles qui s'y étaient déroulés. Et cela n'a pas été sans effet. L'ONU note, par exemple, que le taux de chômage en Egypte est passé de 9% en 2010 à 12,2% en 2011 et pourrait se réduire légèrement, aux alentours de 10%, après 2012.Pour ce qui est du continent africain, de manière générale, le rapport avance que les économies africaines enregistrent des résultats meilleurs que prévus, mais des risques pointent à l'horizon. Selon les prévisions consignées dans ce rapport, la croissance devrait passer de 2,7% en 2011 à 5% en 2012 et à 5,1% en 2013. Cette tendance sera principalement soutenue par le niveau élevé des cours des matières premières, un afflux significatif de capitaux étrangers ainsi qu'une hausse continue de la demande et des investissements en provenance d'Asie.Toutefois, et selon le Wesp, les taux
de croissance des pays du continent continueront de diverger fortement, en raison des conflits armés, du manque d'infrastructures, de la corruption et de la sécheresse. Dans certains pays, ces facteurs handicaperont gravement la croissance et auront un coût humain élevé. Pour les pays de l'Afrique subsaharienne, le rapport indique que les prix élevés du pétrole continueront de représenter un fort potentiel de croissance pour les économies des pays producteurs comme l'Angola, le Ghana et le Nigeria.Néanmoins, les carences en matière d'infrastructures, notamment dans le secteur énergétique, ainsi que l'instabilité politique dans le Delta du Niger empêcheront le Nigeria d'exploiter pleinement son potentiel de croissance. En Angola, le début des opérations sur un nouveau site de production de gaz naturel liquéfié stimulera la croissance en 2012. L'ONU souligne également que la crise de la dette en Europe et aux Etats-Unis pourrait conduire l'économie mondiale vers la stagnation, ce qui affecterait la croissance dans les pays en développement. Dans ces conditions défavorables, la demande et les prix des matières premières, ainsi que les revenus du tourisme pourraient diminuer et sensiblement affecter la balance commerciale des économies africaines.


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