Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a affirmé que l'Afrique a besoin de 200 milliards de dollars d'aide pour affronter la pandémie de coronavirus (Covid-19), dans une allocution virtuelle en fin de semaine à la réunion consacrée à l'Afrique par la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI), demandant un allègement et un gel de la dette des pays pauvres et à moyens revenus."Des moments exceptionnels exigent une solidarité exceptionnelle. L'un des tests les plus importants de cette solidarité mondiale est de se mobiliser avec l'Afrique pour une prospérité partagée du continent et du monde", a estimé M. Guterres, lors de cette réunion consacrée principalement à l'Afrique sous le slogan "Se mobiliser pour l'Afrique" et auquel l'Union africaine a pris part.
"L'Afrique a besoin de 200 milliards de dollars pour lutter efficacement contre la pandémie (de coronavirus, ndlr) et ses effets néfastes sur l'économie", a-t-il insisté. Cette réunion intervient au moment où l'Afrique enregistre plus de cas de contamination au Covid-19 en l'espace d'une semaine, selon le bilan fourni dans la nuit de vendredi à hier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
"La semaine dernière, il y a eu une augmentation de 51% du nombre de cas signalés sur mon propre continent, l'Afrique, et une augmentation de 60% du nombre de décès signalés", a déclaré le directeur général de l'OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une visioconférence à Genève. Et de souligner que ces chiffres sont loin de la réalité, en l'absence d'un dépistage massif des populations. Avec un taux de croissance mondial estimé par le FMI à seulement 3% en 2020, l'Afrique est loin de sortir de l'impasse.
La Banque mondiale, le FMI et d'autres organismes financiers internationaux comptent mobiliser l'équivalent de 240 milliards de dollars au total pour lutter contre les effets de la pandémie et sauver l'économie mondiale du chaos. Jusqu'à maintenant, la BM a mobilisé une cinquantaine de milliards de dollars en faveur de 64 pays en voie de développement, selon son président David Malpass.
Le nombre de pays peut atteindre la centaine d'ici quelques mois, a-t-il précisé, plaidant lui aussi en faveur d'un allègement de la dette des pays les plus pauvres de la planète et saluant les mesures prises dans ce sens mercredi par les pays membres du G20. "C'est un début. Mais la gravité de la crise exige plus.
De nombreux pays en développement sont très vulnérables et sont déjà surendettés, ou le deviendront avec la récession mondiale", a commenté à ce propos le Secrétaire général de l'ONU, rappelant qu'en Afrique, "le ratio moyen de la dette par rapport au PIB est passé de 39,5% en 2011 à 61,3% en 2019".
Lyès MENACER
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Posté Le : 20/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyes MENACER
Source : www.liberte-algerie.com