Algérie

L'ONU prête à continuer à vérifier le cessez-le-feu



L'ONU prête à continuer à vérifier le cessez-le-feu
L'ONU s'est montrée prête mardi soir à continuer à vérifier le cessez-le-feu bilatéral en vigueur depuis le 29 août en Colombie entre les Forces armées du gouvernement et la guérilla des Farc, en dépit du rejet de l'accord de paix par référendum. Le représentant spécial du secrétariat général des Nations unies et chef de la mission de vérification, Jean Arnault, a présenté au Conseil de sécurité à New York un rapport «sur les récents événements en Colombie», soulignant «l'important consensus concernant le cessez-le-feu», a précisé l'ONU dans un communiqué publié à Bogota. M. Arnault a souligné que la population colombienne «manifeste avec plus de force que jamais son rejet du retour de la violence», ajoute le texte. A l'issue de cette réunion à huis clos, le président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine, a pour sa part indiqué que les membres du Conseil «avaient pris note du résultat du référendum du 2 octobre et salué la décision des parties de maintenir le cessez-le-feu bilatéral». Il a en outre déclaré que «les membres du Conseil incitent les parties et tous les acteurs politiques à maintenir le momentum du processus de paix et ont renouvelé leur soutien total à ces efforts», précisant que les membres du Conseil «attendent les recommandations du secrétaire général» Ban Ki-moon sur la suite de cette mission de l'ONU en Colombie. L'accord de paix, signé le 26 septembre entre le gouvernement du président Juan Manuel Santos et les Forces armées de Colombie (Farc, marxistes), a été rejeté le 2 octobre lors d'un référendum marqué par une abstention record de plus de 62%. Mais depuis des dizaines de milliers de Colombiens sont descendus à deux reprises dans la rue lors de marches pour la paix dans plusieurs villes du pays. M. Santos, dont les efforts ont été salués par le prix Nobel de la paix qui lui a été décerné le 7 octobre, avait voulu ce référendum non obligatoire afin de donner une plus large légitimité à l'accord, issu de près de quatre ans de négociations pour mettre fin à 52 ans de confrontation armée avec les Farc, première guérilla du pays qui compte encore 5.765 combattants.L'ex-président et actuel sénateur Alvaro Uribe, leader de la campagne pour le «Non» à l'accord avec les Farc, s'est déclaré mardi pour la première fois prêt à rencontrer la guérilla. «Si à un moment (...) nous devions parler avec les Farc, en plus de le faire avec le gouvernement, nous y serions disposés», a-t-il déclaré lors d'une session au Sénat.Le gouvernement doit par ailleurs ouvrir le 27 octobre des pourparlers officiels avec l'Armée de libération nationale (ELN), seconde guérilla encore active avec environ 1500 combattants.Le complexe conflit colombien a impliqué au fil des décennies plusieurs guérillas d'extrême gauche, des paramilitaires d'extrême droite et les forces armées, faisant plus de 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.


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