Le Conseil de sécurité est parvenu à trouver un accord entérinant la destruction des armes chimiquesCette résolution fait suite à l'accord conclu à Genève mi-septembre afin d'éviter une intervention militaire en Syrie, une menace brandie par Washington et Paris en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté dans la nuit de vendredi une résolution, sa première sur la Syrie depuis le début du conflit, qui contraint le régime de Bachar al-Assad à détruire la totalité de ses armes chimiques en moins d'un an. «Ce soir, la communauté internationale a rempli sa mission», a commenté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à l'issue du vote à l'unanimité de ce texte. «C'est le premier signe d'espoir en Syrie depuis longtemps», a-t-il ajouté, annonçant par ailleurs la tenue mi-novembre à Genève d'une conférence de paix sur la Syrie.
«Le Conseil de sécurité mérite enfin son nom», a affirmé le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Cette résolution fait suite à l'accord conclu à Genève mi-septembre afin d'éviter une intervention militaire en Syrie, une menace brandie par Washington et Paris en réponse à une attaque à l'arme chimique le 21 août. «La fermeté a payé», a estimé M. Fabius en rappelant cette menace. «La coopération de la Syrie devra être inconditionnelle, la transparence totale».
Le président américain Barack Obama a qualifié vendredi «d'énorme victoire pour la communauté internationale» l'accord sur cette résolution obtenu jeudi, à l'issue d'âpres négociations, entre Washington et Moscou, fidèle allié de Damas. Mais il y aura des «conséquences» pour le pouvoir syrien s'il ne respecte ses engagements, a prévenu le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. La résolution prévoit dans ce cas la possibilité pour le Conseil de prononcer des sanctions mais elles ne seront pas automatiques: il faudra une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou une possibilité de blocage. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a bien insisté: il faudra «prouver à 100%» que Damas ne joue pas le jeu et les sanctions devront être «proportionnelles» aux violations. Ulcéré que la France ait organisé jeudi dernier à l'ONU une réunion de soutien à l'opposition syrienne qui avait fait salle comble, l'ambassadeur syrien Bachar Jaafari a dénoncé «l'amateurisme» de la diplomatie française. M.Ban a annoncé vendredi son intention d'organiser «mi-novembre» une conférence de paix sur la Syrie dite de «Genève 2». Des contacts vont être pris en octobre et le médiateur de l'ONU en Syrie, Lakhdar Brahimi, fera le point des préparatifs fin octobre. «Genève 2» doit réunir autour de la même table des délégations du pouvoir syrien et de l'opposition pour tenter de former d'un commun accord un gouvernement de transition, en prélude à des élections libres. Mais elle a déjà été reportée plusieurs fois pour des divergences sur ses objectifs et sur les participants. «Si on veut mettre fin au massacre, avait rappelé M. Fabius peu avant le vote, il n'y a pas d'autres solutions que de relancer le processus politique». Le Conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac) avait validé vendredi dans la nuit à La Haye une feuille de route sur la destruction de l'arsenal chimique syrien. «Nous nous attendons à avoir une équipe sur le terrain en Syrie dès la semaine prochaine», a déclaré le porte-parole de l'Oiac, Michael Luhan. Tous les sites répertoriés dans la liste remise par la Syrie le 19 septembre à l'Oiac devront avoir été inspectés au plus tard dans 30 jours. Si la Syrie ne respecte pas ce calendrier, qui prévoit la destruction complète de l'arsenal chimique d'ici à la mi-2014, l'Oiac pourra «soumettre le problème directement à l'attention» de l'ONU. Téhéran souhaite participer à une conférence de paix et le fera «de manière active (..) pour le bien du peuple syrien», a déclaré son président Hassan Rohani au dernier jour de sa visite à New York.
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Posté Le : 29/09/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com