Algérie

L'ONU négocie une trêve à Alep



L'ONU négocie une trêve à Alep
Tandis que la Russie s'emploie, depuis plusieurs semaines, à relancer le dialogue intersyrien (les leaders de l'opposition intérieure sont attendus aujourd'hui à Moscou) pour trouver une issue politique à la crise, l'émissaire de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, a pour souci premier d'arrêter les combats opposant l'armée syrienne aux rebelles de l'opposition armée (excepté les terroristes de Daech et du Front al-Nosra) tel que stipulé dans le plan de paix qu'il a présenté le 30 octobre dernier visant à instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l'aide humanitaire. Il avait alors opté pour la ville d'Alep divisée depuis juillet 2012 entre secteurs loyalistes à l'ouest et secteurs rebelles à l'est. Ces derniers sont menacés d'être totalement assiégés par l'armée, qui cherche à couper leur route d'approvisionnement au nord. Pour y parvenir, le diplomate onusien, qui a rencontré quelques jours auparavant le président syrien Bachar al-Assad, s'est réuni à Gaziantep, une ville turque proche de la frontière syrienne, avec plusieurs groupes de rebelles et d'opposants sur la mise en ?uvre d'un gel des combats à Alep. Les deux groupes terroristes Daech et al-Nosra, n'étant pas présentes dans cette grande ville du nord syrien, les insurgés armés étaient notamment représentés par Qaïs Cheikh, chef pour toute la Syrie du Conseil de commandement de la révolution (CCR), une coalition d'une vingtaine de groupes modérés, laïques et islamistes. « Le plan est toujours en discussions et nous ne savons pas pour le moment quelles seront ses limites géographiques », a indiqué Mistura, jugeant « constructives » ses discussions avec des groupes armés les plus représentatifs à Alep. L'émissaire international qui doit se rendre cette semaine à Londres, a profité de l'occasion pour rendre visite, hier, à des réfugiés à Alep. Mme Touma, sa porte-parole, a, par ailleurs, refusé de commenter les informations publiées le même jour dans le quotidien syrien Al-Watan, proche du pouvoir, sur la volonté de Damas de limiter le cessez-le-feu à la ville d'Alep alors que les rebelles voudraient 'étendre jusqu'au passage de Bab al-Hawa, à la frontière turque. L'adjoint de Mistura, Ramzi Ezzeine Ramzi, est attendu à Damas en fin de semaine dans l'espoir d'obtenir l'accord du gouvernement syrien. Optimiste, Mistura avait indiqué le 11 novembre dans la capitale syrienne que les autorités avaient montré « un intérêt constructif » pour le plan de l'ONU. Du côté de l'opposition armée, la prudence est de rigueur. « Nous avons écouté les explications détaillées de l'ambassadeur de Mistura. Nous avons demandé du temps pour mener des consultations avec tous nos frères de l'opposition pour ensuite donner notre réponse », a fait savoir Qaïs Cheikh en indiquant que le plan de Mistura ne comportait « pas tous les mécanismes et garanties requis ».




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