Algérie

L'ONU met en garde contre « la persistance d'un vide sécuritaire »



L'ONU met en garde contre « la persistance d'un vide sécuritaire »
« Mon précédent émissaire en Libye, Bernardino Léon, a réussi, début octobre, à rapprocher les parties en présence, qui étaient très proches d'un accord, mais elles n'ont pas été capables d'y parvenir » a indiqué Ban Ki-moon, estimant que les pays de la région exposés à la menace de Daech devraient « influencer » les Libyens pour la formation d'un gouvernement d'union nationale. Même s'« il n'y a pas d'échéance fixée ».Samedi à Tripoli, Martin Kobler, qui a pris ses fonctions la semaine passée en tant que nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, a salué la signature, le 24 novembre à Tobrouk, par 92 membres de la chambre des représentants (l'instance reconnue par la communauté internationale), de la déclaration de soutien à un gouvernement d'union nationale. Il a également salué les appels de la majorité des membres du Conseil général national (CGN) qui siège à Tripoli, à une fin positive du dialogue et de finaliser les efforts visant à mettre un terme aux douleurs et difficultés auxquelles font face les Libyens ». « J'appelle tous ceux qui ne l'ont pas encore fait à la Chambre des représentants et du CGN dont le mandat a expiré, à ?uvrer pour l'intérêt des Libyens et l'adoption définitive de l'accord politique » dit-il. L'émissaire onusien, qui s'est engagé à « soutenir le nouveau gouvernement d'union nationale », a mis en garde contre « la division des Libyens et la persistance d'un vide sécuritaire » car « les extrémistes en profitent pour occuper ces vides sécuritaires ». « Les Libyens doivent plutôt combattre les terroristes » dit-il, convaincu que « le nouveau gouvernement aura besoin d'armes pour faire face à la situation sécuritaire actuelle. « On va lui fournir cette aide et l'exécutif retournera à Tripoli » souligne le diplomate allemand. A Tobrouk, il s'est entretenu avec toutes les parties concernant la signature de l'accord.Il a appelé, lors de ce passage à l'est du pays, à « améliorer le mode de vie des Libyens » et à « augmenter les taux de production de pétrole ». Vendredi, lors de sa visite aux Emirats arabe unis, M. Kobler a déclaré à la presse : « Notre mission est de faire sortir la Libye de sa situation politique actuelle qui s'est beaucoup détériorée ». « Nous avons besoin d'une autorité forte et légitime en Libye » dit-il, précisant que « la nouvelle constitution libyenne sera rédigée au cours d'une année ». Pourquoi cette visite ' Bernardino Leon, son prédécesseur, est soupçonné par les Nations unies de collusion avec ce pays du Golfe qui, dit-on, soutient l'une des parties au conflit, le CGN. Livré aux milices, - elles seraient au nombre de 1.200 selon des analystes -, le pays est devenu le théâtre de violents combats meurtriers.Daech, le groupe terroriste qui a revendiqué plusieurs attentats, a commencé à s'implanter en 2014 en Libye qui compte deux gouvernements se disputant le pouvoir. Cette situation inquiète la communauté internationale, notamment les pays de la région (Algérie, Tunisie, Egypte etc...). Selon Rafik Chelly, secrétaire d'Etat tunisien chargé de la Sûreté nationale, les attentats meurtriers qui ont frappé son pays cette année ont été planifiés en Libye et leurs auteurs formés dans ce pays.




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