Algérie

L'ONU mène l'enquête à Ghaza


L'ONU mène l'enquête à Ghaza
L'organisation internationale qui se propose d'enquêter sur les massacres commis par l'armée israélienne entre décembre 2008 et janvier derniers, sait déjà ce qui l'attend, car ni le temps ni l'effort contrarié de la reconstruction ne pourront occulter la vérité. A son avantage, elle effectuera le déplacement dans ce territoire palestinien, avec des rapports et des témoignages que nul n'a contestés, même pas les Israéliens. Et puis, faudra-t-il ajouter, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a déjà établi et divulgué un rapport sur les dégâts subis par les installations des institutions dont il a la charge. Les bâtiments en question sont dûment répertoriés et identifiés en commun avec l'autorité d'occupation. Nulle place donc à la méprise, et par voie de conséquence, attaques délibérées.C'est avec tous ces éléments, et ils ne sont pas exhaustifs tant il en existe d'autres, comme le rapport de l'Américain Richard Falk sur l'agression elle-même, que la mission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur les violations commises par Israël, se rend dans le territoire palestinien. La mission, dirigée par l'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda, Richard Goldstone, « restera une semaine » à Ghaza, selon un communiqué. Elle entrera à Ghaza via l'Egypte et le poste frontière de Rafah. « La mission prévoit de rencontrer toutes les parties concernées, y compris les ONG et les organisations et groupes de la société civile, les agences de l'ONU, des victimes et des témoins de violations supposées ainsi que d'autres personnes susceptibles de fournir des informations ayant un lien avec l'enquête », détaille le communiqué.Outre son président, M. Goldstone, la mission d'enquête comprend la Britannique Christine Chinkin, spécialiste en droit international, la Pakistanaise Hina Jilani, juge à la Cour suprême du Pakistan et ancienne experte de l'ONU pour les droits de l'homme, et un colonel irlandais à la retraite, Desmond Travers. Elle devrait avoir fini son travail sur le terrain « vers la fin juin » pour rendre, comme prévu, son rapport le 4 août au plus tard, avait précisé M. Goldstone courant mai lors d'une conférence de presse à Genève. Le président du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a élargi le champ de l'enquête à « toutes les violations », et pas seulement celles commises par Israël comme initialement stipulé dans une résolution du Conseil. Cela pour faire bonne mesure, et ne pas être accusé de partialité comme le fait Israël. Mais cette mission effectue son déplacement avec dans ses bagages ce qui tient lieu de manuel sur les obligations de la puissance d'occupation, car c'est ainsi que l'ONU qualifie Israël. Ou encore, les éléments qualificatifs des guerres, car là, Israël entend imposer l'idée d'une guerre conventionnelle. Ce qui est totalement faux, et l'ONU n'a eu de cesse de mettre en garde contre ce type d'action.
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