Algérie

L'ONU lance un nouveau cri d'alarme



L'ONU lance un nouveau cri d'alarme
Une initiative rare, a amené cinq agences des Nations unies à lancer un appel à la communauté internationale sur la situation de crise en Syrie.
Les dirigeants de cinq agences majeures des Nations unies ont lancé ensemble un appel à la communauté internationale, et demande d'arrêter «la cruauté et les carnages» en Syrie, mardi dernier. Dans un rapport, ces responsables ont vivement encouragé les leaders politiques à jouer de leur influence pour régler la crise syrienne. Il s'agit de la chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Valerie Amos, du directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM) Ertharin Cousin, du Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés António Guterres, du directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) Anthony Lake, et de la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan. Ils déclarent lancer un appel afin d'obtenir «quelque chose de plus important que des fonds». Les Nations unies ont rapporté qu'au moins 70 000 personnes ont été tuées et 1,2 million sont sans abri depuis le début du conflit. Les agences ont critiqué ce qu'elles décrivent comme «un sens insuffisant de l'urgence au sein des gouvernements et des partis, qui auraient pu arrêter la cruauté et les carnages en Syrie.» Elles ont également ajouté qu'en tant qu'organisations humanitaires, elles sont en train de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider ceux qui subissent les combats, en leur fournissant des abris, de la nourriture et d'autres produits de première necessité. «Mais ce n'est toujours pas suffisant», insistent-elles. «Les besoins sont croissants tandis que nos capacités se trouvent considérablement réduites» dit le rapport. Au nom de tous ceux qui ont tant souffert, et de ceux, encore plus nombreux, dont le futur est en suspens : Assez ! Usez de votre influence, maintenant, pour sauver le peuple syrien et sa région du désastre.» Trêve dans un quartier d'Alep pour récupérer des corps Les fusils se sont tus mardi dans un quartier d'Alep, dans le Nord de la Syrie, pour permettre au Croissant-Rouge et à des militants d'opposition de récupérer une trentaine de cadavres abandonnés entre les lignes. Il s'agissait du premier cessez-le-feu depuis plusieurs mois dans la grande ville située à 300 km au nord de Damas. Les corps, pour la plupart ceux de civils abattus par des tireurs d'élite, étaient abandonnés parfois depuis des mois dans le quartier ouvrier d'Al Sakhour, dans le Nord de la ville. Le Centre des médias d'Alep, favorable à l'opposition, a précisé que la majorité des cadavres étaient en état de décomposition avancée. Des enfants figuraient parmi les victimes. Trois corps ont été retrouvés les mains liées et quatre autres étaient totalement carbonisés. «Ils étaient en train de pourrir dans le no man's land. Avec le réchauffement du temps, je pense que ceux d'en face ont eu peur de voir des maladies se propager et ont autorisé la trêve», a dit un chef rebelle. «La plupart de ces morts étaient des habitants du quartier qui avaient dû fuir leurs maisons. Certains ont dû vouloir revenir jeter un coup d''il chez eux et ont été abattus par les tireurs d'élite du régime», a-t-il ajouté. Une grande partie de la ville est tombée aux mains des insurgés qui cherchent depuis deux ans à renverser le président Bachar al Assad. Les forces gouvernementales contrôlent toujours plusieurs quartiers stratégiques. Un responsable de l'opposition qui a accompagné l'équipe du Croissant-Rouge a précisé qu'une première tentative pour récupérer les corps avait échoué en raison des tirs des «snipers». «Cette fois-ci, Dieu était avec nous et nous avons pu tous les récupérer. Il y avait trois enfants et une femme parmi eux», a-t-il ajouté. Selon le militant d'opposition Abou Louay al Halabi, cette trêve d'une journée a été rendue possible grâce à l'accord donné par un officier loyaliste. «Apparemment, il a voulu faire un geste après neuf mois de combats sans aucune avancée d'un côté ou de l'autre», a-t-il dit. Des combats violents se sont en revanche poursuivis mardi près de l'aéroport international de la ville et un homme a été tué par les tirs de l'armée dans le quartier de Bab Djenine, dans le centre d'Alep. Plusieurs combattants rebelles ont aussi été tués dans d'autres affrontements à travers la ville.


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