Algérie

L'ONU, l'UA, le Mali appuient l'Algérie


L'ONU, l'UA, le Mali appuient l'Algérie
Une séance de travail a réuni, hier, M.Lamamra, M.Diop, M.Buyoya, au ministère des Affaires étrangères.A la veille du début de la deuxième phase des négociations inter-maliennes, le ministre algérien des Affaires étrangères, M.Ramtane Lamamra et son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi que le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Albert Gérard Bert Koenders, et des représentants de l'Union africaine (UA) ont mené une séance de travail en prévision du lancement de ces pourparlers.Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette séance de travail, M.Lamamra a indiqué que la première phase du dialogue intermalien qui s'est déroulée à Alger «a été menée dans le bon sens et a trouvé un écho plus que favorable».Concernant ladite réunion de travail, il a souligné que cette dernière «a permis de discuter sur ce qui a été réalisé, depuis la signature le 24 juillet dernier, de la feuille de route pour les négociations dans le cadre du processus d'Alger et de la déclaration de cessation des hostilités».«Nous nous sommes réunis aujourd'hui pour évaluer ces réalisations et sommes parvenus à la conclusion que ce processus a été mené dans le bon sens et ses résultats ont trouvé un écho plus que favorable tant au Mali que sur la scène internationale», a-t-il dit. Le ministre a évoqué également «les encouragements» émanant de part et d'autre, en faveur du règlement de la crise malienne, soulignant que la séance des concertations préparatoires au lancement des négociations entre parties maliennes -à laquelle prennent part des responsables d'organisations internationales et continentales spécialisées- «offre un espace de discussion et d'échange sur l'organisation des actions de la deuxième phase du dialogue intermalien». De son côté, M.Diop avait déclaré à l'issue de ses entretiens avec M. Lamamra: «Nous sommes là pour la seconde phase des pourparlers intermaliens dans l'espoir d'arriver à un accord global et définitif. Nous sommes confiants que nous tenons le bon bout.» Evoquant la feuille de route élaborée lors de la première phase des pourparlers, il a mis l'accent sur la nécessité de «consolider les avancées enregistrées et de travailler dans un esprit d'ouverture et de fraternité pour pouvoir vraiment dégager ensemble une vision commune et s'entendre sur les principales questions». Le ministre malien a ajouté que ces pourparlers «ne seront pas un exercice facile» du fait, notamment que le Mali «sort de l'une des plus graves crises sinon la plus grave de son histoire». «Mais ce qui est important, a-t-il relevé, c'est que cette fois-ci, nous pensons qu'il y a les conditions minimales qui sont réunies pour parvenir à une solution». M. Diop a indiqué, en outre, que les Maliens «ne sont pas seuls» dans cet exercice visant à réaliser la paix et la stabilité, en mettant en exergue le rôle joué par l'Algérie, «pays voisin, frère et ami» a-t-il dit, ainsi que les organisations régionales et internationales.«Ce sont là des éléments qui nous donnent des motifs de satisfaction», a-t-il affirmé.Pour sa part, M.Koenders a déclaré que «l'équipe de médiation (dans le dialogue intermalien), à savoir l'Algérie, les Nations unies, l'Union africaine et la Cédéao sont bien préparées pour arriver à des progrès dans les négociations prévues demain. C'est le moment-clé pour le Mali pour aller vers une paix». Le chef de la Minusma a souligné à ce propos, que la rencontre était l'occasion pour toutes les parties d'évaluer le progrès réalisé depuis la première phase du dialogue tenue en juillet, faisant part de la satisfaction du secrétaire général de l'ONU pour cet avancement. Il a dit avoir constaté au niveau des groupes armés et du gouvernement «une volonté d'aller de l'avant», ajoutant qu'avec la rencontre de demain, c'est un autre pas en avant pour le Mali d'aller vers «quelque chose extrêmement important pour la région, mais aussi pour la communauté internationale et pour le Conseil de sécurité», a-t-il conclu.M.Pierre Buyoya, le Haut représentant de l'UA pour le Mali et le Sahel, a souligné quant à lui que l'UA sera présente à la seconde phase du dialogue intermalien prévu aujourd'hui à Alger pour encourager les Maliens à aller de l'avant et pour soutenir la médiation sous le leadership de l'Algérie.Il a ajouté que l'UA est également présente pour «soutenir la médiation internationale sous le leadership de l'Algérie et de son ministre Lamamra». Par ailleurs, il a indiqué que la séance de travail était l'occasion pour «discuter seulement de la feuille de route et des conditions de sécurité», tout en relevant l'importance d'aller au fond des choses en encourageant les Maliens, a-t-il dit, à «oser aborder les vrais problèmes».«Nous sommes tous conscients de ce moment important, il faut que les Maliens sachent que nous sommes là et que la communauté internationale est là pour les soutenir», a-t-il affirmé.«Je suis optimiste. Je pense que les conditions sont, aujourd'hui, réunies pour la signature d'un accord définitif», a ajouté M. Buyoya.


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