L'ONU inquiète de la situation humanitaire à Ghaza et de l'impasse du processus de paix

Le sous-Secrétaire général aux affaires politiques de l'ONU, Oscar Fernandez-Taranco, a exprimé, mardi devant le Conseil de sécurité, sa forte inquiétude de la situation économique et humanitaire désastreuse dans la bande de Ghaza, tout en confirmant l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix israélo-palestinien.Dans sa présentation de l'exposé mensuel sur la situation au Moyen-Orient devant le Conseil de sécurité, Fernandez-Taranco a confirmé que les efforts politiques déployés au cours du mois écoulé pour parvenir à une solution négociée de deux Etats, Israël et la Palestine, sont restés dans l'impasse . Nous ne pouvons pourtant pas pousser les deux parties à retourner à la table des négociations sans les paramètres nécessaires en place. áLa pause actuelle dans les pourparlers est l'occasion pour elles de réfléchir aux prochaines étapes, en s'appuyant sur l'engagement soutenu des Etats-Unis au cours des neuf derniers mois ainsi que sur celui du Secrétaire général de l'ONU , a-t-il soutenu.Pour Fernandez-Taranco, il incombe aux deux parties israélienne et palestinienne de s'abstenir de mesures unilatérales qui risquent de compliquer les efforts entrepris pour reprendre les négociations.Par ailleurs, il a indiqué qu'outre les attaques des forces et des colons israéliens contre les Palestiniens, les démolitions de propriétés palestiniennes se sont poursuivies en avril dernier provoquant le déplacement de plusieurs dizaines de Palestiniens, ajoutant que les autorités israéliennes ont, en outre, remis des notices d'expulsions à plusieurs familles de bédouins palestiniens vivant près de Ariha.Le sous-Secrétaire général a également relevé que les conditions de détention de 125áprisonniers palestiniens étaient également un autre motif de préoccupation.Quant à la situation économique et humanitaire dans la bande de Ghaza, il a affirmé qu'elle demeurait très préoccupante avec un taux de chômage de 41% au cours du premier trimestre 2014, soit 10% de plus que l'année précédente à la même époque.En outre, 66% des Ghazaouis âgés de 20 à 24 ans étaient sans emploi début 2014, a-t-il précisé, en expliquant que le territoire avait un cruel besoin de matériaux de construction pour améliorer des infrastructures déliquescentes, notamment son alimentation en eau et sa seule centrale électrique. Nous réitérons notre appel pour que des mesures soient prises pour rouvrir complètement les points de passage vers Ghaza, notamment à Rafah, et faciliter le commerce légal et les mouvements de personnes , a insisté Fernandez-Taranco.