Algérie

L'ONU exprime son inquiétude



Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est déjà exprimé fin octobre dernier au sujet de la répression des manifestations à travers le monde, dont celles qui se déroulent en Algérie depuis le 22 février dernier.L'Organisation des Nations unies a appelé une nouvelle fois vendredi les pays touchés par les manifestations à cesser leur répression contre les manifestants, qui dénoncent les inégalités et des gouvernements incompétents et corrompus jusqu'à l'os. "Le problème le plus important dans la réponse aux manifestations et à la dissidence est que les autorités évitent des réponses hâtives fondées sur une répression violente", a déclaré Michelle Bachelet, Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, dans un discours à la conférence de l'Association internationale de sciences politiques à l'université de la Sorbonne, à Paris, lit-on sur le site de l'ONU.
"Si les gouvernements et les forces de sécurité traitent leur peuple comme un ennemi, il peut devenir un ennemi. Toutes les personnes ayant recours à la violence doivent être tenues pour responsables de leurs actes ? et j'y inclus non seulement les manifestants, mais également les membres des forces de sécurité qui ont recours à un usage disproportionné et excessif de la force", a-t-elle ajouté, estimant que "les manifestants d'aujourd'hui protestent clairement contre un certain nombre d'échecs perçus ou fondamentaux de la politique et de l'économie contemporaines".
Emboîtant le pas au SG de l'ONU, Antonio Guterres, qui s'est exprimé fin octobre dernier sur le sujet, Mme Bachelet explique encore qu'"un grand nombre des revendications que nous observons dans ces récentes manifestations a trait aux inégalités économiques et sociales et aux droits", soulignant que "les gens ont le sentiment d'être victimes d'injustice économique parce que leur voix est rejetée et pas respectée ? ou, dans certains cas, punie et niée".
Cette nouvelle sortie des responsables onusiens intervient dans un contexte marqué par une répression meurtrière des manifestations en Irak, au Liban, en Bolivie, au Chili et en Colombie (depuis jeudi). Le nombre de victimes civiles se compte par centaines en Irak et en Iran. Si le motif des manifestations diffère d'un pays à un autre, les revendications liées au changement de système de gouvernance et le départ de la classe dirigeante cristallisent les tensions dans la majorité des pays touchés par la contestation sociale et politique.
"Les décideurs doivent investir dans le dialogue et dans la cohésion sociale, avant qu'il ne soit trop tard", a-t-elle affirmé. Pour rappel, le SG de l'ONU avait estimé, le 25 octobre dernier, qu'"il est clair qu'il existe un déficit croissant de confiance entre les citoyens et les institutions politiques et que le contrat social est de plus en plus menacé".

Lyès Menacer


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