Algérie

L'ONU exige la fin «immédiate» des exactions



Ban Ki-moon, cité par son porte-parole Martin Nesirky, a également demandé «la libération de tous les prisonniers politiques et des personnes détenues pour avoir participé à des manifestations». «La violence est inacceptable et doit cesser immédiatement», a-t-il dit, exhortant les autorités syriennes à entreprendre «des réformes ambitieuses» pour répondre eux attentes de la population. La Syrie a connu vendredi l’une des journées les plus violentes depuis des semaines, avec 36 civils tués lors de tirs à balles réelles des forces de sécurité pour disperser des manifestations réclamant une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays. La plupart des victimes sont tombées dans les régions de Homs et de Hama, deux foyers de la contestation dans le centre du pays, selon des organisations syriennes de défense des droits de l’homme. Cela dit, les violences n’ont pas cessé hier. A Homs, un jeune homme a été tué par un tireur embusqué dans le quartier Deir Balaa et deux autres ont péri quand les forces de l’ordre ont pilonné le quartier Baba Amr à la mitrailleuse lourde, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) dans ses premiers bilans repris par l’AFP. Comme une femme de 45 ans a été tuée par un tireur embusqué à Talbissé, près de Homs, selon la même source. D’après l’OSDH, cette région «a donné 40% des martyrs de la révolution syrienne», dont la répression depuis le 15 mars a fait, selon l’ONU, plus de 3000 morts. Dans la province de Deir Ezzor (est), les forces de sécurité ont mené des perquisitions dans le village de Doueir et arrêté dix personnes.Dans le gouvernorat d’Idleb, près de la frontière turque, des centaines de soldats ont été déployés à Saraqeb et les militants sur place s’inquiétaient d’une «possible invasion militaire de cette ville», selon l’OSDH. La censure frappe internet Par ailleurs, une société américaine spécialisée dans les moyens de censure sur internet a confirmé que la Syrie utilisait ses produits pour bloquer les activités en ligne des opposants au régime de Damas, a indiqué hier l’AFP, citant un responsable de l’entreprise Blue Coat Systems implantée en Californie. Ce dernier a expliqué que des dispositifs de filtrage d’internet vendus au ministère irakien des Communications ont été mystérieusement mis en service en Syrie. Le responsable assure qu’il ignore comment l’équipement a changé de mains. La vente de ce type d’appareil à la Syrie est interdite par le gouvernement américain. «Puisque nous ne l’avons pas vendu là (en Syrie), nous ne connaissons pas les détails», a affirmé le responsable de la société, avant de préciser qu’au moins 13 des 14 «appareils» de censure vendus seraient utilisés en Syrie. Un tel dispositif serait suffisant pour contrôler et censurer le trafic internet dans ce pays. Sur le plan diplomatique,une délégation de la Ligue arabe retournera aujourd’hui à Damas en vue de poursuivre ses discussions avec le président syrien Bachar Al Assad, après une première rencontre «franche» tenue mercredi avec le chef de l’Etat, confronté à un vaste mouvement de contestation. «La rencontre de mercredi avec le président Al Assad était franche et amicale et nous allons poursuivre la réunion le 30 octobre», a déclaré, à l’issue de la rencontre, le Premier ministre et ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem cheikh Hamad. «Nous avons perçu l’attachement du gouvernement syrien à œuvrer avec la Commission arabe pour parvenir à une solution» à la crise en Syrie, a relevé cheikh Hamad dont le pays préside la Commission ministérielle arabe sur la Syrie. Celle-ci comprend le ministre des Affaires étrangères algérien Mourad Medelci, ainsi que ses homologues du Soudan, du sultanat d’Oman, d’Egypte et le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi. La Commission ministérielle arabe sur la Syrie est chargée de transmettre aux dirigeants syriens une initiative appelant les protagonistes syriens au dialogue en vue de résoudre la crise qui frappe ce pays depuis la mi-mars.
 


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