Algérie

L'ONU élargit son régime de sanctions aux milices rivales



L'ONU élargit son régime de sanctions aux milices rivales
Le Conseil de sécurité de l'ONU a étendu le régime de sanctions internationales visant la Libye pour inclure les différentes milices qui s'affrontent dans le pays.Les sanctions, qui visaient auparavant les partisans de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, sont généralement un embargo sur les armes, un gel des avoirs et une interdiction de voyager.Les individus ou groupes qui seront sanctionnés devront être désignés par un Comité spécialisé dépendant du Conseil.Aux termes d'une résolution adoptée à l'unanimité des 15 pays membres du Conseil, les sanctions viseront désormais aussi les personnes ou entités qui commettent ou aident à commettre des actes mettant en danger la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye ou qui entravent ou compromettent la réussite de sa transition politique.Le texte précise qu'il s'agit notamment des responsables de violations de droits de l'homme et d'attaques contre les infrastructures comme les aéroports et les ports, ou encore les missions diplomatiques étrangères en Libye.Sont aussi visés ceux qui soutiennent les groupes armés ou le crime organisé en exploitant illégalement les ressources pétrolières du pays.Par ailleurs, la résolution stipule que la fourniture, la vente ou le transfert à la Libye d'armes et de munitions (...) doivent être approuvés à l'avance par le Comité chargé de gérer les sanctions. Jusqu'à présent le gouvernement libyen devait simplement notifier à l'ONU ses achats d'armes.Nous essayons de renforcer l'embargo sur les armes et d'élargir le régime de sanctions afin de pouvoir sanctionner les dirigeants des milices qui s'affrontent en Libye, a expliqué un diplomate occidental.La Libye est en proie à des combats meurtriers entre milices rivales depuis la mi-juillet.Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités transitoires ne sont pas parvenues à rétablir l'ordre et la sécurité dans le pays.Des miliciens islamistes ont annoncé mardi avoir pris l'aéroport de Tripoli à l'issue de dix jours de violents combats avec des miliciens nationalistes de Zenten (ouest de Tripoli) qui tenaient cette installation depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.L'aéroport est fermé depuis le 13 juillet, date de l'intensification des combats entre les deux milices rivales.Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a nommé récemment le diplomate espagnol Bernardino Leon comme envoyé spécial en Libye, où il dirigera la mission de l'ONU dans le pays (UNSMIL). Il succédera au Libanais Tarek Mitri, arrivé à la tête de l'UNSMIL en 2012.M. Mitri, qui a fait son dernier exposé de la situation devant le Conseil, a jugé les derniers affrontements à Tripoli sans précédent et très inquiétants, tandis que l'ambassadeur libyen Ibrahim Dabbashi évoquait le spectre d'une vraie guerre civile. J'ai toujours exclu jusqu'ici la possibilité d'une guerre civile mais la situation a changé, a-t-il affirmé.Pour M. Dabbashi, la résolution du Conseil est une étape importante et adresse un message très clair aux parties au conflit.Interrogé ensuite par les journalistes sur les frappes aériennes en Libye attribuées par Washington aux Emirats arabes unis et à l'Egypte, M. Mitri a jugé que si elles étaient confirmées, ces frappes n'aideraient pas à établir un cessez-le-feu. L'ONU n'est pas en mesure de confirmer ces frappes, a-t-il souligné, mais en notant qu'il n'y avait pas eu de démenti clair de la part des pays concernés.




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