Algérie

L'ONU doit assumer ses engagements en direction du peuple sahraoui


La 3e conférence internationale sur «le droit de la femme à la résistance : cas de la femme sahraouie » tenue hier, à Alger a clôturé ses travaux par l'adoption d'une série de recommandations de soutien à ce propos et lancé un appel à l'ONU à assumer ses engagements à l'adresse du peuple du Sahara Occidental.
Organisée par le comité national de solidarité avec le peuple sahraoui, la commission nationale consultative et de promotion des droits de l'Homme (CNCPPDH) et l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), la conférence a enregistré en plus d'une importante délégation sahraouie, la présence de participants venus d'Europe, d' Afrique et de l'Amérique Latine et du Sahara Occidental. Militants des droits de l'Homme, des parlementaires, des juristes et des représentants de la société civile des régions précitées et des représentants du corps diplomatique accrédité à Alger, pour ne citer que le Venezuela et Cuba, ont appelé l'ONU à l'application du droit international s'agissant de la décolonisation du Sahara Occidental. Si les différents intervenants ont dénoncé les pratiques coloniales marocaines contre les sahraouis des territoires occupés, ils ont eu à souligner la nature de tout système colonial fondamentalement opposé au respect des droits de l'Homme. La conférence d'Alger qui se tient après celle qu'a abritée Abuja en 2011, coïncide avec deux donnes ayant trait au Sahara Occidental. Il s'agit de la visite de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, des territoires occupés par le Maroc, une première et durant laquelle il s'est imprégné des conséquences gravissimes de la colonisation marocaine sur les Sahraouis. Une situation intenable marquée par l'oppression et la répression des militants sahraouis des territoires occupés qui pacifiquement ne cessent de revendiquer leur droit à l'autodétermination en conformité avec l'esprit et les textes de l'ONU et des résolutions adoptées sur le Sahara Occidental. Aussi, si pour sa part l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali a appelé dans son allocution l'ONU «à assumer ses responsabilités» engagées en direction du peuple du Sahara Occidental. Il l'a appelé aussi à «élargir le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara Occidental (Minurso)». L' élargissement du mandat de la Minurso est nécessité pour inclure aussi la surveillance des droits de l'Homme à l'exemple des autres missions de l'ONU déployées à travers le monde. La réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental qui doit se tenir lundi, est sommé par les participants épris de justice, de liberté et du respect des droits de l'Homme de part le monde, à traduire ses engagements en direction du respect de droits de l'Homme s'agissant notamment des Sahraouis des territoires occupés. Subissant les affres des pratiques de la colonisation marocaine, les Sahraouis font l'objet sans distinction, femmes, hommes, vieux et enfants, d'emprisonnements arbitraires, procès irréguliers, tortures et de d'atteintes à leurs droits politico-socio-économiques dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine. Ce qui a été mentionner dans de nombreux de rapports d'organismes internationaux, à l'exemple de Humain Watch Rigths (HWR) (Amnesty international (AI) et de d'autres rapports d'ONGs internationales s'agissant de l'exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles du Sahara Occidental. Les participants à la conférence d'Alger, venus des quatre coins du monde, Espagne, France, Nigeria, Mali, Tunisie, Argentine, Liban pour ne citer que ces pays ont manifesté leur détermination à 'uvrer à la consolidation du travail des réseaux de soutien à la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance. Un soutien réaffirmé par les participants à la 3e conférence par la même occasion à l'ultime solution à traduire, par l'application du droit international pour le Sahara Occidental, question de décolonisation inscrite à l'agenda de l'ONU depuis 1966. Si le Maroc est sommé par les participants à se conformer à la légalité internationale, la France est acculée dans sa politique de soutien à la colonisation marocaine du Sahara Occidental. Un soutien de la France à la politique coloniale de Rabat au Sahara Occidental qui se traduit et s'exprime amplement au sein des réunions du Conseil de sécurité sur le Sahara Occidental, sur de par son statut de membre permanent. Les différentes résolutions adoptées à ce jour sur le Sahara Occidental portant sur le droit du peuple du Sahara Occidental au référendum d'autodétermination et la non reconnaissance par l'ONU de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental ne sont à ce jour pas exécutées par la partie marocaine. Ceci étant, la particularité de la tenue de la réunion du Conseil de sécurité ces jours-çi sur le Sahara Occidental réside qu'elle se tient dans un contexte ambiant sur le plan international marquée par la promotion et le respect des droits de l'Homme. Serait-il le même discours que la France tiendra cette fois-ci au sein du Conseil de sécurité s'agissant de l'élargissement du mandat de la Minurso ' Le peuple du Sahara Occidental est victime d'atteinte à ses droits les plus élémentaires dont le plus fondamental le droit à sa terre et d'y vivre librement indépendant par l'exercice de son droit au référendum d'autodétermination.
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