Algérie

L'ONU dénonce une régression des droits des femmes dans de nombreux pays



Unies) - Le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi une régression des droits des femmes dans de nombreux pays, lors d'un débat public au Conseil de sécurité sur le rôle des organisations régionales dans la mise en ?uvre de l'agenda femmes, paix et sécurité face aux troubles politiques et aux prises de pouvoir par la force.M. Guterres a noté que les femmes et les filles étaient touchées de manière disproportionnée par la violence et les impacts socio-économiques des conflits armés, et que face aux troubles politiques et aux prises de pouvoir par la force dans le monde, les progrès en matière d'égalité de genre étaient en recul.
Il s'est notamment inquiété d'un "écart béant" entre les engagements des nations, et la réalité vécue par les femmes en temps de guerre, et a dressé un sombre tableau de la situation, conflit par conflit, citant les cas de l'Afghanistan, et la Birmanie, entre autres.
En Afghanistan, les Talibans ont nommé un gouvernement d'hommes, fermé les écoles de filles, interdit aux femmes de montrer leur visage en public, tandis qu'en Birmanie, une grande partie des organisations de femmes ont été contraintes de fermer leurs portes depuis le coup de force militaire.
Dans ces conflits, ce sont les hommes qui sont au pouvoir et les femmes qui sont exclues, avec leurs droits et leurs libertés délibérément ciblés, a poursuivi le chef de l'ONU, qui a dénoncé "les déséquilibres de pouvoir".
Autre mauvaise tendance dans le monde relevée par M. Guterres, le cas de millions de filles non scolarisées et sans perspective de formation, ou d'emploi.
Le Secrétaire général de l'ONU, s'est dit "inquiet" de "la misogynie et l'autoritarisme qui se renforcent mutuellement, et sapent l'établissement de sociétés stables et prospères".
En Afrique occidentale et centrale, l'ONU travaille en étroite collaboration avec la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) afin de garantir la participation des femmes à la médiation et résolution des conflits.
"Retour des décennies en arrière"
Des études montrent également que la participation active des femmes à la consolidation de la paix augmente les chances de parvenir à une paix durable.
Cependant, malgré une efficacité, le programme de l'ONU pour les femmes et la paix et la sécurité continue d'être contesté ? et même de subir des revers ? à travers le monde, a déploré M. Guterres, qui a demandé aux membres du Conseil et à tous les Etats Membres de "réfléchir aux causes de cette tendance.
La Directrice générale d'ONU Femmes, Sima Bahous, a durant cette même séance souligné l'impact des conflits sur les femmes et les filles, qui s'étend de la perturbation de leur éducation aux mariages précoces, en passant par les violences sexuelles et sexistes, l'insécurité alimentaire, le manque de moyens de subsistance ainsi que l'accès au logement, à l'eau et l'assainissement et à la dignité.
"Nous voilà revenus des décennies en arrière", a-t-elle déclaré. "Malgré de nombreux progrès institutionnels, presque chaque fois qu'il y a des négociations politiques, des pourparlers de paix, on se demande où sont les femmes", a-t-elle martelé devant les Etats membres du Conseil de sécurité.


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