L'ONU décidera la semaine prochaine d'assouplir "pendant une période" l'embargo sur les armes imposé au gouvernement somalien, a-t-on indiqué mercredi de sources diplomatiques.
"Une résolution devrait être adoptée le 6 mars pour lever l'embargo en ce qui concerne le gouvernement pendant une période déterminée, par exemple d'un an, mais à l'exclusion de certains équipements sensibles", comme les systèmes de défense antiaérienne que les Occidentaux redoutent de voir tomber en de mauvaises mains, a déclaré un diplomate au conseil de sécurité.
"Il y a là un équilibre à trouver. Montrer d'un côté que le nouveau gouvernement exerce de plus en plus sa souveraineté, et de l'autre tenir compte des inquiétudes sur la sécurité", a poursuivi le diplomate.
Des discussions sont en cours depuis plusieurs semaines au sein du Conseil de sécurité et avec Mogadiscio pour trouver un moyen d'assouplir cet embargo tout en contrôlant l'énorme arsenal d'armes en circulation dans le pays.
Les nouvelles autorités somaliennes réclament la levée de l'embargo imposé au pays depuis 1992, afin de mieux lutter contre les hommes armés.
La résolution renouvellera aussi le mandat de la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui arrive à expiration le 7 mars, en adaptant la présence de l'ONU sur place aux nouvelles conditions qui prévalent depuis la transition politique en Somalie.
L'ONU étudie ce réaménagement de sa présence sur la base d'un rapport du secrétaire général Ban Ki-moon, qui a présenté plusieurs options possibles et différentes articulations avec l'Union africaine (UA).
L'Amisom est une force de 17.000 hommes conduite par l'UA mais financée par l'ONU. Elle joue un rôle essentiel dans le soutien international aux nouvelles autorités somaliennes, et a connu d'importants succès militaires contre le groupe rebelle somalien "shebab".
Après la chute du régime de l'ancien président Siad Barre en 1991, la Somalie a été livrée durant plus de 20 ans aux milices claniques, groupes armés et gangs criminels.
L'élection en septembre du président Hassan Cheikh Mohamoud a suscité l'espoir de doter enfin le pays de véritables institutions pérennes.
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Posté Le : 28/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz