L'ONU appelle la communauté internationale à agir Conflit israélo-palestinien

Pour l'Organisation des Nations unies, il est temps d'agir. En effet, dans sa présentation, avant-hier, du rapport dans le cadre de l'examen mensuel, par le Conseil de sécurité, de la situation au Moyen-Orient, le Coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Robert Serry, a affirmé que, face à l'impasse du conflit israélo-palestinien, la communauté internationale devrait « réévaluer sérieusement son rôle » dans la résolution de cette question, rappelant que la nouvelle date butoir, a été fixée par le Quartette, à la fin de l'année 2012. Le haut responsable de l'ONU a prévenu que l'absence de progrès dans le domaine politique et la persistance du conflit et de l'occupation mettaient à risque la viabilité même de la solution à deux Etats. « Dans une région instable, la vision d'une solution à deux Etats et les réalisations de l'Autorité palestinienne sont des éléments de stabilité et de progrès qui ne doivent pas être perdus, mais maintenus et mis en 'uvre sans délais », a insisté M. Serry qui a également exhorté les bailleurs de fonds, notamment ceux de la région, à aider l'Autorité palestinienne à faire face à ses graves difficultés budgétaires. Il a rappelé que, depuis le 4 septembre, des milliers de Palestiniens sont descendus dans la rue, en Cisjordanie, pour manifester contre la hausse de la TVA, l'augmentation du prix de l'essence et des matières premières et le report du paiement des salaires des fonctionnaires pour le mois d'août. M. Serry a, par ailleurs, cité la publication en août dernier d'un rapport intitulé « Ghaza 2020 » qui met en évidence les difficultés qui se posent concernant la satisfaction des besoins en eau potable, en électricité, en soins de santé et en matière d'éducation de la population de Ghaza qui atteindra 2,1 millions d'habitants en 2020. Rappelant, enfin, que l'unité politique palestinienne est indispensable à l'avènement d'une solution à deux Etats, il a regretté les obstacles à la réconciliation palestinienne.