Le Conseil de sécurité salue le paraphe d'un accord dit de « paix et de réconciliation » entre la majorité des parties rivales libyennes. Dans la foulée, il invite « toutes les parties » de ce pays à appuyer cet accord. Si les factions libyennes présentent « de bons candidats » pour le futur gouvernement d'union, celui-ci pourrait être constitué « en trois semaines », estime Bernadino Leon, l'émissaire de l'ONU. Toutes les factions libyennes, hormis les représentants du parlement de Tripoli, dominé par Fajr Libya, une coalition de milices islamistes, ont signé, le 11 juillet dernier à Skhirat au Maroc, après une série de rencontres à Alger, Le Caire, Genève, Tunis et Bruxelles un accord qui doit conduire à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Les membres du Conseil de sécurité qui ont souligné dans une déclaration adoptée jeudi à l'unanimité « le courage et la volonté politique affichés par ceux qui ont paraphé ce projet d'accord destiné à résoudre les crises sécuritaire et institutionnelle de la Libye », appellent « toutes les parties à participer au dialogue politique et à s'unir pour soutenir cet accord ». Tout en soutenant « la formation d'un gouvernement d'accord national pour aider à reconstruire le pays et à s'attaquer à la menace croissante du terrorisme en Libye et dans les pays voisins », ils annoncent qu'ils encouragent la Mission d'appui des Nations unies en Libye à poursuivre ses efforts pour coordonner l'assistance internationale apportée au futur gouvernement.La porte reste ouverte Bernadino Leon, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, a mis à profit son discours devant les « Quinze » pour convier les parties libyennes non encore signataires de l'accord à le parapher. « Je tiens à souligner, dit-il, que la porte reste ouverte pour qu'ils (les représentants du parlement de Tripoli qui n'avaient pas rejeté l'accord mais qui avaient fait part de « préoccupations sur certains points qui peuvent être résolus ») se joignent à l'accord et que seul un gouvernement d'union nationale pourra être l'interlocuteur par lequel la menace croissante de Daech et de ses alliés pourra être contrée ». Leon suggère au Conseil de sécurité de sanctionner si nécessaire les fauteurs de troubles. « Le peuple libyen réclame la fin du chaos. Je suis heureux de vous dire aujourd'hui que ce message a été entendu par plusieurs dirigeants libyens », dit-il, estimant que le peuple libyen qui se trouve à un moment critique de son histoire « mérite un gouvernement solide représentant tous les Libyens, un gouvernement que la communauté internationale peut et va soutenir, pour répondre aux nombreux défis auxquels le pays est confronté ». Lors des débats, Ibrahim Dabbashi, l'ambassadeur libyen, est revenu sur l'embargo sur les armes imposé à son pays qu'il a vivement critiqué. Selon lui, le comité des sanctions de l'ONU « nuit délibérément à la capacité du gouvernement libyen de combattre le terrorisme et de défendre son territoire » et « encourage les factions libyennes qui ont refusé l'accord ». « Il faut, plaide-t-il, soutenir le gouvernement dans ses efforts pour reconstruire une armée forte sous contrôle civil ». « Laissons le gouvernement d'union nationale présenter des demandes » d'armement pour « s'attaquer de manière efficace à la menace croissante du groupe terroriste Daech et des groupes affiliés », lui a répondu Bernardino Leon.
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Posté Le : 18/07/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel B
Source : www.horizons-dz.com