Algérie

L'ONU appelle au renforcement de l'aide humanitaire



L'ONU appelle au renforcement de l'aide humanitaire
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a appelé la communauté internationale à répondre en urgence aux financements des opérations d'assistance pour les 14 millions de personnes touchées par la famine, et ce, sur le long terme.
Lors d'une réunion ministérielle jeudi à Rome, et sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui a rassemblé des ministres de l'agriculture des pays de la Corne de l'Afrique, des représentants des Etats membres de la FAO, de l'Union africaine, de la présidence du G20 (France), du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), du Programme alimentaire mondial (PAM), d'Oxfam et de beaucoup d'autres organisations internationales et de la société civile, Ban Ki-moon a déclaré dans un message lu que «la communauté internationale a immédiatement besoin de 1,16 milliard de dollars pour soutenir les efforts nationaux face à cette crise. Nous travaillons pour garantir que le système des Nations unies et les partenaires au développement contribuent immédiatement à répondre à l'urgence humanitaire ainsi qu'aux efforts de long terme mis en place dans les pays affectés par les populations, les gouvernements, les entités sous-régionales et l'Union africaine ». Selon lui, il est nécessaire de communiquer clairement et de se concentrer sur «les communautés les plus à risque» et sur «l'évaluation de l'impact de nos actions et de garantir de la transparence», indique un communiqué de l'ONU. Celle-ci insiste sur la nécessité de lier la réponse immédiate à la crise humanitaire à la mise en place de mécanismes de prévention de la malnutrition et de la famine sur le long terme. Sur le même élan, le directeur de la FAO, Jacques Diouf, renchérit : «Même si nous essayons de sauver des vies aujourd'hui, nous devrions également franchir les étapes pour prévenir les futurs catastrophes. Nous devons commencer à construire pour l'avenir maintenant». alors que le vice-président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA), Yukiko Omura, soutient que «nourrir ceux qui ont faim ne signifie pas la fin de la faim, à moins que nous aidions les populations à produire de la nourriture. Si les donateurs, les agences de développement et les gouvernements ne s'engagent pas dans des actions de long terme, ce genre de tragédie se reproduira». Amos : «des réalisations majeures» pour sa part, la secrétaire générale adjointe des Nations unies aux affaires humanitaires, Valérie Amos, a révélé mercredi être impressionnée par la résilience de la population malgré l'étendue du massacre dans la capitale somalienne, notant d'infimes améliorations. Dans la conférence de presse donnée au siège de l'ONU juste après sa visite récente en Somalie et au Kenya, Valérie Amos a déclaré : «Nous avons redoublé d'efforts en matière d'aide humanitaire. Des repas chauds sont distribués quotidiennement à 100 000 personnes. Un demi-million de personnes reçoivent de l'eau potable ce qui est crucial pour empêcher la propagation du choléra et d'autres maladies », ajoutant qu'«une campagne de vaccination d'urgence a d'ores et déjà atteint 88.000 enfants, soit 80% des enfants de moins de 15 ans de la ville, et 46.000 femmes». Cependant, elle affirme que même à Mogadiscio, la famine a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes et qu'elle va encore en tuer beaucoup si les efforts de la communauté internationale ne s'intensifient pas. Elle a déclaré être confiante dans le fait que les zones qui restent encore hors accès vont de plus en plus diminuer, en expliquant que les opérations d'aide humanitaire s'étendent sans cesse à de nouvelles régions de Somalie. Dans le corridor d'Afgooye au nord-ouest de la capitale, des milliers de déplacés ont trouvé refuge pour échapper à la violence à Mogadiscio. La moitié d'entres eux bénéficient désormais d'eau potable. Dans le sud de la Somalie, contrôlés par les milices Al-Shabaab, plus de 500 centres de nutrition sont opérationnels. En Ethiopie, les Nations unies ont distribué une assistance alimentaire à 3,5 millions d'Ethiopiens et à 226.000 réfugiés. À Djibouti, presque tous ceux qui ont été touchés par la sécheresse ont été aidés et au Kenya, 1,3 million ont reçu une aide alimentaire. Toute fois, valérie Amos réitère l'appel de l'ONU pour 1,2 milliard de dollars additionnels, car «de nombreuses vies doivent encore être sauvées dans la Corne de l'Afrique». Rappelons que des millions de personnes luttent contre les effets de la sécheresse et une famine qui se propage pas uniquement en Somalie, également, en Ethiopie, au Kenya et à Djibouti. le Kenya et l'Ethiopie tentent non seulement de faire face à ce phénomène sur leurs propres communautés, mais reçoivent aussi des centaines de milliers de réfugiés somaliens qui ont fui le conflit et la famine et qui vivent maintenant dans de grands camps surpeuplés. L'un d'eux est le camp de Dadaab, réputé pour être le plus grand au monde, qui peine à contenir les centaines de personnes qui arrivent quotidiennement.


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