Le monde célèbre, aujourd'hui, la Journée mondiale de lutte contre la corruption.Cette année l'Organisation des Nations unies a choisi de placer cette journée sous le thème : «Rompez la chaîne de corruption», un appel adressé à toutes les sociétés civiles et tous les citoyens du monde afin de faire barrage à ce fléau. L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) est désolée du fait qu'en Algérie, «le pouvoir n'autorisera aucune activité des associations, et ne fera rien lui-même, alors que dans le reste du monde la célébration est effective avec une forte implication de la société civile». Dans un communiqué rendu public hier, l'AACC lance un appel pour que soit brisée l'omerta autour de cette célébration et que la lutte contre la corruption soit un réel combat de tous et pour tous.Tout récemment, l'Algérie a été classée, par l'ONG Transparency International dans son indice de perception de la corruption de l'année 2014, parmi les pays où ce fléau est une nécrose qui atteint différents secteurs et domaines. Avec une médiocre place de 100e sur 175, et une note de 3,6 sur 10, l'Algérie patauge dans la zone rouge et aucun signe pour que cette situation change de sitôt n'est apparent. «Les effets néfastes de la corruption se font sentir de différentes manières sur les sociétés. Comme indiqué dans le préambule de la Convention de l'ONU, la corruption constitue une forte menace ??à la stabilité et la sécurité des sociétés en sapant les institutions et les valeurs démocratiques, les valeurs éthiques et la justice, et en compromettant le développement durable et l'Etat de droit''», souligne le guide des Nations unies pour la lutte contre la corruption.L'ONU alerte que lorsque la corruption est très répandue dans un pays, son impact néfaste est ressenti de façon distincte à travers toutes les sphères sociales, depuis les hommes d'affaires jusqu'aux enseignants en passant par les patients dans les hôpitaux. Son impact est ressenti à travers les freins et obstacles au développement, à travers aussi le viol des droits politiques et civils, économiques et sociaux. De l'achat des voix électorales, aux dessous de table dans les transactions économiques, en passant par les passe-droits au niveau des administrations, des écoles, des institutions, etc., la corruption est un mal qui brise toute possibilité d'évolution positive de la société.Un véritable monstre nourri par la criminalité organisée qui fait barrière à la démocratie, à la croissance économique et à la justice. L'ONU a mis au point un guide sur l'implication de tous dans la lutte contre la corruption. Responsables politiques et dirigeants, ONG, médias, secteur privé et syndicats et tout citoyen sont instruits pour trouver le moyen de rendre effective la lutte contre la corruption. L'instauration et le respect de la démocratie, la garantie de l'indépendance de la justice, soutenir l'éducation, apporter la prospérité, préserver le développement et améliorer la santé publique sont autant de points sur lesquels chacun des acteurs cités doit agir afin de rendre l'environnement politique, social et économique imperméable à la corruption.
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Posté Le : 09/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadjia Bouaricha
Source : www.elwatan.com