Algérie

L’ONS se “chiffre” au diapason du développement



Le système s’est enrichi d’un Conseil national, en veilleuse depuis cinq ans et réactivé à la fin du mois passé, comme organe consultatif, de concertation entre les producteurs d’informations, les utilisateurs, les partenaires et les personnalités scientifiques.
Nouvelle dimension pour l’Office national des statistiques qui vient de prendre possession de son nouveau siège, signe d’une redynamisation : message perçu par son directeur général qui, hier, a rencontré la presse pour la première fois. Le message, a affirmé M. Mohamed Boumaâti, DG de l’ONS, se veut un appel à “se rénover, à se remettre en cause, à rendre à la statistique son rôle par l’imagination et l’innovation dans la prise en charge des besoins des utilisateurs”. Cela concerne évidemment le système national d’information, mais aussi l’ensemble des producteurs d’information dont l’administration qui, jusque-là, ne s’inscrivait pas forcément dans une telle stratégie.  Le système s’est enrichi d’un Conseil national, en veilleuse depuis cinq ans et réactivé à la fin du mois passé, comme organe consultatif, de concertation entre les producteurs d’informations, les utilisateurs, les partenaires et les personnalités scientifiques. Son bureau fera son entrée la semaine prochaine avec sa première réunion. Événement que M. Boumaâti considère comme le coup de starter à la nouvelle dynamique. Toutefois, l’ONS souhaite étendre les prérogatives ou missions du conseil au-delà de la consultation.  Cela va permettre, estime le directeur de l’ONS, une meilleure coordination et un renforcement des capacités statistiques de l’ensemble des producteurs et de l’ensemble de l’administration. Le programme de l’ONS est une sorte de feuille de route avec des objectifs à moyen et long terme. Cette démarche impliquant l’identification des lacunes, des contraintes et des solutions à apporter sera soumise à l’avis de l’autorité politique. “Stratégie nationale de développement de l’information statistique, objectif 2015”, sorte de schéma directeur avec plan d’action et le souhait d’une participation active des sources de production de l’information qui sont pour 60% l’administration. “Nous devons faire preuve d’imagination pour amener les administrations à normaliser leurs informations pour des besoins d’exploitation”, a déclaré M. Boumaâti. Avec ces données, le Conseil national de planification et prospective pourra éclairer les décideurs sur la conduite à prendre en matière de développement. “On ne peut pas faire de prospective sans statistiques”, a indiqué M. Boumaâti, pour illustrer la complémentarité entre les différents organes. Sur les critiques dont fait l’objet l’ONS, notamment sur les chiffres contradictoires qu’avancent les responsables des différents départements, le DG de l’ONS précisera que son organisme travaille selon les méthodes universelles. “Toutes les informations qui sortent obéissent aux normes internationales”, dit-il en précisant que l’interprétation ou la lecture des chiffres ne dépend pas du travail, recensement ou étude, de l’ONS. Il a souhaité qu’une commission de normalisation soit installée pour tester les méthodes de travail pour chaque dossier ou programme pour créer une cohérence entre les différents acteurs. Parce qu’il y a, a-t-il constaté, un manque flagrant de coordination entre les secteurs et les départements. D’où les chiffres contradictoires sur un même thème entre des ministres d’un même gouvernement. Interrogé sur l’indice des prix à la consommation et le calcul de l’inflation, l’orateur est remonté à une enquête de 2000.
Depuis et jusqu’à maintenant, les paramètres ont complètement changé, mettant en cause les critères classiques, ville, village, population… Effectivement, l’indice est devenu virtuel, a constaté M. Boumaâti qui a découvert que “la mercuriale en Algérie se fait avec le téléphone portable”. En 2013, ce sera l’année du dernier recensement classique et à partir de 2015, on passera au recensement continu. Et ce n’est pas évident puisque cette méthode dépend de plusieurs facteurs, notamment celui des fichiers, fichier logement entre autres ; des fichiers qui permettent facilement l’identification, les comportements, la consommation…


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