L'ONM veut créer une chaîne de télévision ou de radio dédiée à l'histoire

L'organisation envisage également de suggérer la création d'un haut conseil de la mémoire. Le contenu et l'objectif de ces deux propositions seront rendus publics à  la fin de ces assises. Des assises dont les travaux ont été ouverts, soulignons-le, sans la présence du président Bouteflika qui s'est contenté d'un message à  la famille révolutionnaire, lu par le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbès. Un message dans lequel il insiste sur la nécessité de répertorier les témoignages des moudjahidine pour l'écriture de l'Histoire et celle du Mouvement national «sur la base d'une vision pertinente et de critères objectifs». «A chaque fois qu'un moudjahid disparaît, indépendamment de sa position dans la pyramide de la Révolution, nous enterrons avec lui une partie de l'Histoire et une information précieuse s'en va si elle ne venait pas à  àªtre enregistrée et répertoriée», souligne-t-il. Abdelaziz Bouteflika affirme également que «le temps passe et emporte avec lui des hommes et des femmes au fait des secrets de l'Histoire». «Aujourd'hui, nous sommes face à  une situation qui ne tolère ni négligence ni retard», dit-il. Et d'ajouter : «Outre le fait qu'elle constitue un impératif vital et un droit des générations montantes, l'Histoire est également un espace pour s'affirmer et un fondement essentiel dans les domaines de prééminence et de lutte.» Le chef de l'Etat affirme également, dans un autre registre, que «l'Algérie a dépassé le temps de la légitimité historique et elle est entrée dans l'ère de la légitimité constitutionnelle».
Le premier jour du congrès de l'ONM ne s'est pas déroulé sans couacs. Des moudjahidate se sont élevées contre la «discrimination» dont elles ont fait l'objet. Elles demandent une représentation féminine dans les instances suprêmes de l'ONM. «Il s'agit là d'une discrimination et d'une violation de la Constitution. Ceux qui sont chargés d'organiser ce congrès doivent réparer cette injustice», a lancé Mme Belmihoub Meriem Zerdani, moudjahida. Soulignant que les femmes ont pris les armes au même titre que les hommes dès le déclenchement de la Révolution, Mme Zerdani exige la présence de femmes moudjahidate au sein du secrétariat de l'ONM.