L'ONM s'implique

L’Organisation nationale des moudjahidine a envoyé une correspondance au wali pour lui rappeler «les dérapages» du chef de daïra envers des citoyens. La brouille, qui caractérise les rapports entre le chef de daïra et certaines personnes, se disant représentants du mouvement associatif local, ne semble pas se dissiper. Bien plus, l’Organisation nationale des moudjahidine, dans sa quête de réhabiliter certains de ses pairs, s’est impliquée en envoyant une correspondance au wali pour lui rappeler «les dérapages» du chef de daïra envers des citoyens, des moudjahidine «touchés dans leur dignité». Pour l’heure, dira M. Chettah, SG de wilaya de  l’ONM, «On a adressé un rapport au chef de l’exécutif et on attend sa réponse». La situation, qui semblait banale au départ, fait exacerber les rancœurs et donne lieu à la naissance de douteux rapports. Le représentant local de l’académie de la société civile a été limogé pour s’être impliqué dans le conflit opposant le mouvement associatif local au chef de daïra. Ce dernier, qui dit «n’avoir pas parlé au nom de cette ONG», s’offusque et parle d’une dérive.
  Une mission d’enquête «Interpellé en ma qualité de représentant de la société civile d’Aïn Kermès, je devais m’engager aux côtés de mes concitoyens dans cette guéguerre qui semble ne plus finir». Pour rappel, «les relations entre ce responsable (le chef de daïra) et le mouvement associatif ne sont pas au beau fixe et la situation s’est exacerbée depuis l’affichage de la dernière liste de logements sociaux», est-il écrit dans une précédente lettre à destination des autorités. Aux plaignants, qui arguaient de «paroles offensantes et injurieuses débitées à l’endroit des citoyens», le chef de daïra, que nous avons saisi auparavant par téléphone, expliqua la sortie de ses administrés ainsi : «À ces gens-là, j’ai coupé l’herbe sous les pieds». Cela sous entend-il que l’entrisme ne devrait plus siéger pendant son règne ' Au-delà des diatribes acerbes et, souvent, des querelles qui mettent aux prises les protagonistes, n’y a-t-il pas urgence à mettre un terme en initiant une mission d’enquête, ne serait-ce que pour déterminer le vrai du faux d’une affaire qui mine toute une contrée'