Algérie

L'onde de choc du printemps arabe


Comment caractériser les législatives du 10 mai prochain ' En quoi diffèrent-elles des précédentes ' Il va sans dire que ce qui retient davantage l'attention, c'est le contexte dans lequel va se dérouler ce scrutin, à savoir les révoltes au Maghreb et au Moyen-Orient, c'est-à-dire ce qu'on appelle communément le Printemps arabe. La classe politique, toutes tendances confondues, désormais s'y réfère. Tout le monde croit au changement et même les autorités se disent prêtes à faire quelque choses de sérieux afin de ne « pas être montrées du doigt ». Dixit Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Toujours est-il que l'Algérie aurait été dans son mauvais rôle si elle avait fait acte de suivisme, elle qui s'est fabriquée l'image d'un pays protestataire et frondeur. A la question de savoir « pourquoi l'Algérie ne fait pas comme les autres pays de la région depuis l'éclosion des révoltes populaires ' » Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes (FFS) répond « Il existe une voie algérienne vers la libération de la dictature comme il a existé une voie algérienne pour la libération du colonialisme. » Le printemps arabe fonctionne partout comme une pièce maîtresse à ajouter à l'argumentaire de la participation. Même les présomptions de fraude deviennent une question subsidiaire. Pressé de divulguer sa stratégie pour contrer une éventuelle fraude aux législatives prochaines, le président du Parti de la liberté et de la Justice (PLJ), Mohammed Saïd, a évoqué les « élections en Tunisie et au Maroc. » Sous-entendu que les autorités algériennes sont obligées de tenir compte de cette nouvelle donne régionale qui intègre un minimum de démocratie. Est-ce que la présence des observateurs internationaux y est pour quelque chose ' Tout ce que l'on sait, c'est que beaucoup avaient fait par le passé de l'exigence de cette présence leur cheval de bataille. Mais lors même que l'on annonce la venue d'une équipe d'observateurs européens, on fait mine de ne pas trop accorder d'importance à ce qu'elle fait, d'aucuns même vont jusqu'à ne lui attribuer aucun rôle, arguant que seule une surveillance de la part des partis politiques est à même de conjurer ce mal. Le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, a déclaré hier à la Chaîne III de la Radio nationale, que son parti « n'exigeait rien » du gouvernement par rapport à la transparence du scrutin, tout en rappelant que son parti « a opté pour une participation tactique. » Les partis islamistes, à leur tête, l'ancien membre de la coalition gouvernementale, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), ne sont pas en reste. En tant que partie prenante d'un courant politique international, les islamistes algériens ont été les premiers à passer sous les feux de la rampe. Le triomphe des Frères musulmans en Egypte et d'Ennahda en Tunisie, leur a donné vivement des ailes. En somme, dans la mesure où les acteurs, de quelque courant qu'ils soient recommencent à espérer en leurs chances, c'est qu'en leur for intérieur, ils croient qu'ils peuvent contenir la fraude.Comment caractériser les législatives du 10 mai prochain ' En quoi diffèrent-elles des précédentes ' Il va sans dire que ce qui retient davantage l'attention, c'est le contexte dans lequel va se dérouler ce scrutin, à savoir les révoltes au Maghreb et au Moyen-Orient, c'est-à-dire ce qu'on appelle communément le Printemps arabe. La classe politique, toutes tendances confondues, désormais s'y réfère. Tout le monde croit au changement et même les autorités se disent prêtes à faire quelque choses de sérieux afin de ne « pas être montrées du doigt ». Dixit Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Toujours est-il que l'Algérie aurait été dans son mauvais rôle si elle avait fait acte de suivisme, elle qui s'est fabriquée l'image d'un pays protestataire et frondeur. A la question de savoir « pourquoi l'Algérie ne fait pas comme les autres pays de la région depuis l'éclosion des révoltes populaires ' » Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes (FFS) répond « Il existe une voie algérienne vers la libération de la dictature comme il a existé une voie algérienne pour la libération du colonialisme. » Le printemps arabe fonctionne partout comme une pièce maîtresse à ajouter à l'argumentaire de la participation. Même les présomptions de fraude deviennent une question subsidiaire. Pressé de divulguer sa stratégie pour contrer une éventuelle fraude aux législatives prochaines, le président du Parti de la liberté et de la Justice (PLJ), Mohammed Saïd, a évoqué les « élections en Tunisie et au Maroc. » Sous-entendu que les autorités algériennes sont obligées de tenir compte de cette nouvelle donne régionale qui intègre un minimum de démocratie. Est-ce que la présence des observateurs internationaux y est pour quelque chose ' Tout ce que l'on sait, c'est que beaucoup avaient fait par le passé de l'exigence de cette présence leur cheval de bataille. Mais lors même que l'on annonce la venue d'une équipe d'observateurs européens, on fait mine de ne pas trop accorder d'importance à ce qu'elle fait, d'aucuns même vont jusqu'à ne lui attribuer aucun rôle, arguant que seule une surveillance de la part des partis politiques est à même de conjurer ce mal. Le premier secrétaire du FFS, Ali Laskri, a déclaré hier à la Chaîne III de la Radio nationale, que son parti « n'exigeait rien » du gouvernement par rapport à la transparence du scrutin, tout en rappelant que son parti « a opté pour une participation tactique. » Les partis islamistes, à leur tête, l'ancien membre de la coalition gouvernementale, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), ne sont pas en reste. En tant que partie prenante d'un courant politique international, les islamistes algériens ont été les premiers à passer sous les feux de la rampe. Le triomphe des Frères musulmans en Egypte et d'Ennahda en Tunisie, leur a donné vivement des ailes. En somme, dans la mesure où les acteurs, de quelque courant qu'ils soient recommencent à espérer en leurs chances, c'est qu'en leur for intérieur, ils croient qu'ils peuvent contenir la fraude.
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