Le piratage des cd, un marché florissantUn mémorandum a été signé pour contrer la menace du piratage informatique.Le domaine de l'informatique et des TIC en Algérie n'échappe pas au piratage et à la contrefaçon, une véritable menace pour les entreprises et les institutions nationales. Pour contrer cette menace, un mémorandum d'entente a été signé entre M.Sami Bencheikh El Hocine, directeur général de l'Onda (Office national algérien des droits d'auteurs) et M. Mourad Naït Abdesselam, directeur général de Microsoft Algérie.Cet accord s'articule sur trois principaux axes: l'information et la sensibilisation au piratage, à travers l'organisation conjointe d'événements autour du thème logiciel et propriété intellectuelle, mais également par l'organisation conjointe de formations et de sessions de sensibilisation des agents de toute autorité engagée dans la lutte contre le piratage de logiciels et la prévention.Microsoft mettra son expérience et son expertise à la disposition de l'Onda, pour l'accompagner dans la mission de contrôle des revendeurs de produits informatiques afin de détecter les produits contrefaits. Pour sa part, l'Onda apportera aide et assistance à Microsoft dans ses opérations de sensibilisation et de contrôle des logiciels Microsoft, utilisés au sein des entreprises et administrations.Microsoft vise à établir une relation de travail avec les partenaires commerciaux, mais également avec les autorités locales et nationales de régulation, de sorte à inciter les utilisateurs des logiciels contrefaits à se tourner vers les logiciels officiels, afin que le terrain général d'activité et d'exploitation soit équilibré.L'un des plus gros défis du XXIe siècle, auxquels l'Algérie fait face, est sans nul doute celui de l'économie du savoir. Une économie numérique qui repose sur l'industrie du logiciel, et qui connaît des difficultés à se lancer malgré l'engouement des filières informatiques dans nos universités et l'importance des outils informatiques dans le quotidien des Algériens.L'obstacle majeur qui freine l'élan de cette industrie, n'est autre que le piratage et la contrefaçon des logiciels.En dépit de la loi algérienne reconnaissant aux programmes logiciels le statut d'«oeuvre protégée», censée contrer le piratage informatique. D'après les résultats de l'étude menée en 2011 par la Business Software Alliance (BSA) concernant le piratage mondial des logiciels, le taux de piratage de logiciels informatiques en Algérie serait de 84%, soit une perte financière estimée à 83 millions de dollars. Ainsi, sur 100 programmes installés par les utilisateurs, 84% l'auraient été sans aucune licence.Les logiciels tels que Windows, Apple ou encore les anti-virus coûtent très chers, d'où l'entrée en jeu des milieux de la contrefaçon qui achètent une version originale et font ensuite des copies. Ils inondent le marché avec des logiciels contrefaits et à bas prix, ne dépassant pas les 200 DA. Gagnant ainsi une importante somme d'argent et causant par ailleurs des préjudices financiers colossaux aux fabricants de logiciels.Au-delà des pertes financières pour les fabricants de logiciels, les utilisateurs également sont exposés à des risques potentiels à travers l'utilisation de ces logiciels contrefaits. Le rapport de l'International Data Center, indique qu'un ordinateur domestique sur trois est infecté, de même que trois ordinateurs professionnel sur 10.
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Posté Le : 22/02/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kheireddine BOUKHALFA
Source : www.lexpressiondz.com