Algérie

L'on est loin de la grosse affluence pour cette finale JSK-Raja



Si la CAF a voulu innover en matière d'organisation des compétitions africaines interclubs et ce, en optant pour des finales à match unique sur un stade neutre, il n'en demeure pas moins qu'une telle formule s'est répercutée de façon négative sur la présence du public dans les stades. Il est vrai que les responsables de la CAF ont voulu calquer le système de déroulement des matchs interclubs africains sur le modèle européen, mais sur le terrain, il n'en fut rien car il faut bien admettre qu'en réalité, les supporters de tous les pays d'Afrique n'ont pas les mêmes ressources financières ni les mêmes facilités de transport aérien que ceux du Vieux Continent ou d'Amérique latine.Ajoutez à cela tout le spectre et surtout les dangers impactés par cette maudite pandémie du coronavirus et on comprendra aisément pourquoi les stades africains n'attirent plus le grand public lors de ces finales disputées sur un terrain neutre alors que l'ancienne formule des finales disputées en aller-retour attirait beaucoup de monde encore que de nombreux pays comme l'Algérie, le Maroc, la Tunisie ou l'Egypte subissent la réticence des hautes autorités sanitaires à ouvrir les stades pour lutter contre la propagation de la Covid-19.
En tout cas, un tel constat d'échec s'est vérifié au Bénin où cette finale de Coupe de la CAF qui mettra aux prises la JSK avec le Raja, ne drainera pas, ce soir, la grande foule de supporters algériens et marocains. Et pour cause, le prétendu pont aérien vers le Bénin qui avait été annoncé en grande pompe en Algérie et au Maroc a été finalement réduit à néant puisque l'aéroport international de Cotonou n'a enregistré aucune arrivée d'avions charters si ce ne sont les deux vols spéciaux qui ont ramené les deux équipes finalistes, mercredi passé, auxquels il faut ajouter quelques vols réguliers venus de plusieurs pays d'Afrique ou d'Europe.
Selon les estimations recueillies dans les deux camps algérien et marocain, il y aura au maximum une centaine de supporters pour chaque équipe alors que la CAF a toléré la présence de 12 000 spectateurs pour cette finale, ce qui veut dire que le reste du quota admis par la CAF sera constitué de spectateurs locaux et de quelques supporters maghrébins résidant au Bénin ou dans d'autres pays limitrophes. En tout cas, point d'ambiance des grands jours au centre-ville de Cotonou si ce ne sont quelques chambrées de supporters massés aux abords des deux hôtels Azalai-Plage et Golden Tulip où sont logées les deux équipes finalistes.
C'est ainsi que l'on a constaté la présence de quelques supporters algériens venus notamment de France, du Canada, des Etats-Unis d'Amérique et de quelques pays africains et qui sont hébergés à l'hôtel Ibis pour ne pas rater un tel rendez-vous. "Nous avons emprunté le trajet New York-Lomé-Cotonou pour arriver à bon port et partager de grands moments d'extase et de communion car la JSK est notre raison de vivre", nous diront des supporters venus de Philadelphie et originaires de plusieurs localités de Kabylie, telles que Yakourène, Illoula Oumalou, Ath-Douala, Boghni ou encore Aïn-El-Hammam.
Accostés au Novotel de Cotonou, quatre supporters venus de Casablanca étaient visiblement éreintés par un long périple aérien mais visiblement ravis d'encourager, ce soir, leur équipe préférée. "Nous avons vécu une véritable galère avec trois ou quatre escales pour arriver à Cotonou mais la passion du Raja est plus forte que nous tous", avouent ces fans marocains qui, comme leurs frères algériens, ont dû effectuer des tests PCR au prix exorbitant de 85 euros à leur arrivée à l'aéroport. C'est dire qu'en ces temps durs pour le football africain, ils seront des millions de supporters algériens et marocains à se contenter du petit écran pour vivre cette grande finale.


M. H.


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