Algérie

L'Omicron fait tomber les gestes barrières



La décrue observée ces derniers jours dans les contaminations par le coronavirus s'applique à la capitale de l'Est. Les derniers chiffres communiqués par la direction de la santé de la wilaya, font état d'une moyenne de 10 cas d'hospitalisation. Répartis entre de nombreuses structures sanitaires, ce niveau d'admission n'est pas pour susciter une quelconque inquiétude parmi le personnel soignants qui, faut-il le souligner, souffle un peu, après un pic des contamination qui a mis le système de santé de Constantine à rude épreuve. Les nombreux malades de la Covid-19, dans le corps médical lui-même, a compliqué la situation, de sorte que les patients, arrivant par dizaines, ne bénéficiaient pas d'une prise en charge optimale. Le rétablissement de la majorité du personnel a permis un retour à la normale. Ceci dit, dans la wilaya de Constantine, ce retour à la normale signifie aussi le traitement, à l'hôpital, de pas moins de 13946 malades, répartis entre les établissements de santé de la wilaya. Sachant la complexité et les différenciation des symptômes, la tâche des soignants s'en trouve compliquée, d'autant qu'au bout de cette hospitalisation, on dénombre des décès. À ce propos, la même direction de la santé signale 897 morts depuis le début de la pandémie. Cela classe Constantine dans le peloton de tête des wilayas les plus touchées par l'endémie. Cela justifie la mobilisation des autorités sanitaires autour de la vaccination anti-Covid-19. On enregistre, à ce jour, quelques 355781 citoyens vaccinés. Hier encore, ce sont 440 personnes qui se sont laissées convaincre par cet acte salvateur. Mais, globalement, les spécialistes estiment le niveau de la vaccination, on ne peut plus, faible. Les citoyens n'ont pas encore atteint cette culture de se faire vacciner pour minimiser les symptômes de la Covid-19 qui sont fatals, pour certaines personnes, notamment en ce qui concerne la variant Delta qui a provoqué le plus grand nombre de décès. Un autre souci a été constaté ces derniers temps: les citoyens ont carrément rompu avec les gestes barrières. En effet, rares ceux qui portent la bavette dans les transports publics, tandis que la distanciation sociale se rétrécit de plus en plus, en dépit des multiples campagnes des services de police, de la Gendarmerie nationale et de la Protection civile. Des instances engagées dans cette lutte contre la pandémie, depuis le début. Par ignorance, les citoyens pensent que la pandémie touche à sa fin d'où ce comportement d'incivisme. Elle emporte encore des vies quand ce n'est pas l'hospitalisation. Interrogée sur ce divorce d'avec les mesures de sécurité sanitaires, cette jeune fille, étudiante à l'université 1, rétorque: «Pourquoi porter une bavette, elle ne sert plus à rien, on va vers la disparition du virus.» Par contre, ce jeune, qui semble plus conscient, dit qu'il continue à respecter les gestes barrières, «d'abord pour préserver ma santé et celle de ma famille et des proches. Je suis étudiant et nul n'est à l'abri d'une contamination». Malheureusement, cette prise de conscience n'est pas présente chez tout le monde d'où la 4e vague que vient de traverser le pays. Pour ce fait justement, la DSP insiste sur la vaccination. Elle continue à animer sa campagne, lancée à travers les mosquées que compte Constantine, tout en informant les citoyens, mais fait la remarque sur le fait que certains hésitent encore.


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