Algérie

L'ombre du passé



Résumé : Yazid apporta des plats chauds d'un restaurant. Ils mangèrent en discutant de leurs situations. Mounira ne cessait d'espérer que leur relation amicale permettra à leurs familles de se réconcilier. Yazid se trouva mal.-Ça va mieux '
Yazid attendit un peu, enfin sûr qu'il n'aurait plus envie de vomir, il se rinça le visage avec l'eau que lui versait Mounira dans les mains. Quand il se redressa, elle remarqua son teint livide.
-C'est la première fois ', l'interrogea-t-elle.
-Oui. Enfin, j'avais souvent des nausées en plus des brûlures à la poitrine, lui apprit-il. Seulement je n'ai jamais vomi.
-Tu permets que je t'ausculte ', proposa Mounira alors qu'ils regagnaient la chambre.
-Je refuse.
-Tu ne me fais pas confiance '
-Si, la rassura-t-il. Mais ce n'est rien. Dans le fond, je suis un dur.
-Mais même les durs ont des faiblesses. S'il te plaît, laisse-moi t'examiner.
-Oh non, pas de visite médicale ! Vraiment, dans la famille on ne tombe jamais malade, ma grand-mère a soixante-dix-huit ans et elle ne souffre d'aucun mal. Pourquoi moi, alors ' À vingt six-ans '
Mounira le regarda s'asseoir sur le lit puis s'étendre. Elle tenta de lui donner son point de vue.
-Ta grand-mère a toujours eu une nourriture saine. Elle n'a jamais fréquenté les réfectoires, les gargotes, les restaurants universitaires. C'est ton cas. Une intoxication alimentaire est à craindre.
-Personne n'est mort d'avoir toujours pris ses repas dans ces endroits '
-Je peux t'affirmer que la mauvaise hygiène alimentaire est la cause de nombreuses maladies, insista Mounira.
-Je vais alors avoir droit à un cours de prévention ce soir ', rétorqua Yazid.
-Si tu le veux, émit-elle.
-Non, je ne veux rien de cela. Viens et bavardons d'autres choses de plus gaies.
- Promets-moi de te faire ausculter un jour, lui demanda-t-elle. Par un médecin plus compétent que moi. Il y avait du sang tout à l'heure, cela m'inquiète.
-C'était la sauce tomate, lui affirma Yazid. Viens et parlons d'autres choses que de maladies.
On frappa à la porte d'entrée. Surpris, Yazid regarda sa montre. Il était presque vingt-deux heures. Elle ne quitta pas le salon et attendait tandis qu'il allait voir.
L'écho des voix lui parvenait sans peine.
Mounira pour la seconde fois de la journée sentit l'inquiétude lui serrer le c?ur.
Elle avait reconnu la voix du père de Yazid. Et elle savait combien il haïssait sa famille. Décidément, ce n'était pas son jour de chance.

(À SUIVRE)
T. M.
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