Résumé : Le motard était une jeune fille venue rendre visite à sa grand-mère. Elle avait profité de l'absence de son oncle pour sortir en moto.-Salem aalikoum. Kheir inchallah ', dit le villageois à bord d'une camionnette, en s'arrêtant à leur hauteur. Yazid regarda le nom inscrit sur la portière. Il connaissait le nom, mais son visage ne lui disait rien. Il lui expliqua ce qui était arrivé. Comme c'était une connaissance de l'oncle Karim, il proposa de le mettre au courant. Dès que Karim rentrera, il viendra chercher la moto.
-Je l'emmène chez le médecin du village. Pour qu'il examine son pied.
-Bien.
Avec ce souci en moins, Yazid regagne sa voiture et démarre, faisant demi-tour.
-Vous vous appelez '
-Yazid. Et vous '
-Mounira. Ma mère est une fille de votre village. Peut-être que vous la connaissez ' Dr Assia R.
-J'ai entendu parler d'elle. N'aurait-elle pas fait des études en Angleterre '
-Oui. Elle est oncologue.
-Je croyais qu'elle avait divorcée, se rappela-t-il.
-Vous en savez des choses !, s'exclama Mounira, surprise. En effet, mes parents ont divorcé. Mon père voulait rester à Londres et elle refusait d'exercer sa profession là-bas. Elle tenait à soigner ici. Elle ne peut pas rester plus d'une semaine à l'étranger. Parfois je me demande comment elle a fait pour tenir toutes ces années d'études.
-Vous êtes revenues quand '
-Quatre ou cinq ans. Papa n'aime pas le soleil gratuit. Il adore la grisaille et la pluie.
Yazid battait des paupières et regardait souvent en arrière, étonné.
-Qu'est-ce qui ne va pas ', s'inquiéta Mounira en essayant de suivre son regard qui allait de droite à gauche puis vers le rétroviseur.
-Rien. Tout va bien au contraire.
Yazid eut l'ébauche d'un sourire. L'endroit qu'il avait toujours le plus appréhendé était très loin derrière eux. Il ne s'en était pas rendu compte tant son esprit était accaparé par la ravissante Mounira. Elle l'avait distrait au point qu'il en oublia ses peurs.
-Vous voulez vraiment m'emmener à l'hôpital '
-Bien sûr. Sinon je n'aurais pas la conscience tranquille, dit Yazid.
-Pourquoi ne m'emmenez-vous pas chez moi ' Ma mère pourra s'occuper de moi, ajouta Mounira. Et elle se fera moins de soucis. N'oubliez pas qu'elle m'attendait pour ce soir.
-C'est loin ', lui fit-il remarquer.
-Êtes-vous attendu chez vous '
-Non. Ma famille ignore tout de ma visite.
-Alors emmenez-moi chez moi, le pria-t-elle, s'il vous plaît.
-Et votre oncle ' Il va s'inquiéter. Il va croire que je vous ai kidnappée. Mounira rit doucement.
-Je vous le demande alors. Kidnappez-moi.
Yazid ne résista pas au regard chaleureux qu'elle lui adressa. Il l'emmènerait où elle le voudra. Tant pis si la nuit tombait. Il prenait aussi le risque de s'attirer le courroux de leurs familles.
(À SUIVRE)
T. M.
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Posté Le : 11/06/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Taos M'hand
Source : www.liberte-algerie.com