Algérie

L'ombre dorée de Chakib Khelil



L'ombre dorée de Chakib Khelil
Et un scandale de plus ! Une escroquerie en apparence bien montée avec des complicités avérées aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Une arnaque de plus de 1000 milliards de dinars de déficit enregistré sur cinq ans entre 2007 et 2011, concernant les gisements d'or de Tirek et d'Amesmessa dans la région de Tamanrasset.L'Inspection générale des finances (IGF) est à pied d'?uvre sur le terrain pour tenter de démêler l'écheveau de cette escroquerie, doublée, sans doute, d'une affaire de corruption, au détriment de la collectivité nationale. Le préjudice également causé à la Banque extérieure d'Algérie (BEA) est de l'ordre de 67 millions de dollars. Un scandale derrière lequel se profile, une fois de plus, l'ombre de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil. L'exploitation des minerais, assurée par une société mixte dans laquelle l'entreprise australienne Gold Mining of Algeria détient 52%, a suscité toutes les convoitises depuis le début, juste après l'annonce de l'intérêt des Australiens pour la région aurifère de Tamanrasset qu'ils ont considérée comme étant l'une des plus prometteuses du continent africain au point de renoncer dans un premier temps à investir au Congo.En fait, très peu d'or est sorti de ces mines et a été commercialisé à l'étranger, alors que les capacités de production prévues pour Amesmessa seulement sont de 3 tonnes par an. Tandis que celle de Tirek devait théoriquement fournir 60 kg d'or par mois.L'enfumage et l'escroquerie avec la complicité d'Algériens et la bénédiction de Chakib Khelil aboutiront aux préjudices dont on a, en apparence, dévoilé qu'une partie. Des appétits qataris, égyptiens se sont, entre-temps, manifestés et dont la finalité était de permettre à certains de s'en mettre, comme on dit, pleins les poches au détriment du Trésor public à travers le renflouage financier douteux de l'entreprise mixte.Depuis, c'est chose faite et les Australiens sont repartis vers le Congo qu'ils jugeaient, il y dix ans, moins intéressant que Tamanrasset. On ne sait pas s'ils y font d'aussi bonnes et juteuses affaires que du temps de Khelil et consorts. Ce dernier est toujours aux Etats-Unis, où il semble couler des jours heureux.Pour l'heure, les dégâts occasionnés par l'exploitation frauduleuse des mines de Tirek et d'Amesmessa restent à évaluer et les responsabilités à bien situer, et ce, afin que la justice puisse se saisir du dossier et engager des poursuites aussi bien en Algérie qu'à l'étranger, à l'instar des affaires Sonatrach. L'avenir nous dira si le pouvoir politique est vraiment résolu à aller jusqu'au bout et à faire toute la lumière sur tous les scandales de ces quinze dernières années.




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