L'ombre de M'henni Amroun plane Bouzeguène à l'heure du festival

L'objectif de cette visite de courtoisie s'inscrit dans une double dimension événementielle puisque non seulement Bouzeguène a été retenue parmi les cinq autres communes pour abriter la projection des films sélectionnés par le festival, mais aussi pour préparer comme qu'il se doit la célébration du premier anniversaire du décès du chanteur et comédien M'henni Amroun ravi aux siens un certain 19 avril 2012, suite à une crise cardiaque survenue chez lui à Bouzeguène. Il avait 74 ans. Beaucoup d'émotion en ces chaudes retrouvailles où la famille du défunt a été, évidemment, de la partie pour recevoir les hôtes du festival. C'est au complexe historique qui porte le nom du colonel Mohamed Oul Hadj que les autorités locales ainsi que les membres de l'association du village ont souhaité la bienvenue aux festivaliers avant que le commissaire ne prenne la parole pour manifester tout son soutien aux gens de la cité et, notamment, ceux qui voudront bien se consacrer au 7e art, et Dieu seul sait qu'ils sont nombreux ces mordus du cinéma. C'est dans cette enceinte que les films sont projetés aux villageois. La délégation a été, ensuite, conduite à travers une visite guidée des lieux où nombre de sites et maisons ont été présentés. Il en est ainsi du jardin d'enfants en construction qui sera baptisé au nom du défunt puisqu'il aimait les petits, a-t-on laissé entendre. Il est situé à quelques dizaines de mètres de sa demeure où son épouse ainsi que son fils Ameziane ont reçu les festivaliers. Celui-ci nous entretient sur les préparatifs. « On se prépare sérieusement pour cet hommage qu'on a programmé du 19 au 26 avril prochain. Le hasard du calendrier a voulu qu'il décède à la date du 19 avril et qu'il soit enterré le lendemain 20 avril, une date qui lui tenait à c'ur, à l'instar de tous les Kabyles. Cet hommage, faut-il le rappeler, sera organisé par les citoyens du village avec lesquels il a vécu et parmi lesquels il a rendu l'âme. Evidemment, tous les acteurs de la culture et ses amis de la radio participeront à cet hommage », déclare-t-il. Abordant le Festival du film amazigh, l'orateur indique que seuls les hommes de culture sont à même de l'organiser judicieusement. « Ce n'est pas les moyens qui font le festival, ni même les institutions. Ce sont les gens de la culture qui l'honorent », dit-il. Avant de regagner Tizi-Ouzou, la délégation a été conviée à un déjeuner offert à la salle des fêtes de la région.