L'offensive lancée par le maréchal Haftar contre le gouvernement de Tripoli, menace de faire basculer une nouvelle fois le pays dans la guerre civile. Depuis la chute du régime de Muammar Kadhafi en 2011, la Libye n'a pas retrouvé de stabilité politique. Pour mettre fin à la guerre civile post-Kadhafi qui a déchiré le pays, les Nations unies ont soutenu l'installation, en mars 2016, d'un Gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, dirigé par Fayez Al-Sarraj. Mais le GNA n'a jamais vraiment pris le contrôle effectif du pays, et il n'a pas été accepté par le gouvernement installé à Tobrouk, issu des législatives de 2014 et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar et son autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL).Dans ce contexte, une conférence nationale inclusive devait se tenir mi-avril à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays, sous la houlette des Nations unies. Mais l'offensive lancée le 4 avril par le maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli, menace cet équilibre politique déjà très précaire, et pourrait compromettre plusieurs années d'efforts diplomatiques, plongeant le pays dans une nouvelle guerre civile. Hier, les Nations unies, qui avaient pourtant insisté pour son maintien, ont dû reporter la conférence nationale qui devait réunir les différents protagonistes du conflit libyen. Comme l'illustre tristement ce dessin de Tjeerd, la Libye est encore bien loin de sortir du chaos et d'en finir avec les confrontations.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 09/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Temps d'Algérie
Source : www.letempsdz.com