Le ministre de l'Energie et président de la conférence de l'Opep, Mohamed Arkab, a indiqué, lundi, que les pays de l'organisation et leurs alliés s'attellent à examiner les mécanismes de contrôle de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production de pétrole.Cependant, faute de restrictions de production et en attendant l'entrée en vigueur de l'accord le 1er mai, l es producteurs ont pompé autant que possible. Hier, Petro-Logistics, une société qui suit les expéditions de pétrole, a annoncé que les livraisons de brut de l'Opep ont augmenté de plus de 2 millions de barils par jour en ce mois d'avril, pour atteindre leurs niveaux les plus élevés depuis décembre 2018.
Selon l'agence Reuters qui cite Daniel Gerber, directeur général de Petro-Logistics à Genève, l'augmentation de ce mois d'avril est due à des approvisionnements records en provenance d'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, ainsi qu'à une production au plus haut niveau depuis plusieurs années en provenance du Koweït.
L'Opep a davantage pompé en avril parce que le pacte d'approvisionnement antérieur avec la Russie et d'autres pays extérieurs s'est rompu. En effet, tout a commencé lors de l'échec de la réunion à Vienne des pays membres de l'Opep . La Russie a refusé de nouvelles restrictions de production tant que les Etats-Unis ne feraient pas eux aussi un effort.
Car les Etats-Unis, via leur pétrole de schiste, sont devenus ces dernières années un grand exportateur, et surtout un exportateur qui déséquilibre profondément le marché. L'Arabie saoudite a réagi en rompant les accords signés et en faisant des rabais à ses clients afin de gagner des parts de marché. Tous les autres pays ont suivi, y compris la Russie.
Déjà au mois de mars, la production de pétrole de l'Opep avait augmenté par rapport au niveau du mois de février. En moyenne, les 13 membres de l'Opep ont pompé 27,93 millions de barils par jour (b/j) en mars, selon une enquête Reuters, en hausse de 90 000 b/j par rapport au chiffre de février.
La rupture du pacte de l'Opep début mars a été le facteur déclencheur de l'accélération de la baisse, des prix déjà très affectés par l'épidémie de coronavirus. Le baril de Brent a plongé aux alentours de 20 dollars le baril, le niveau le plus bas depuis 2002. Les 20 et 21 avril, le prix du baril de WTI pour livraison en mai est même passé en dessous de zéro.
Saïd SMATI
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Posté Le : 29/04/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : SMATI Saïd
Source : www.liberte-algerie.com