Algérie

L’Office national de métrologie légale ne contrôlant que les commerçants patentés



La fraude dans le poids prend des proportions alarmantes Dans la plupart des marchés de la wilaya d’Oran, les commerçants du circuit informel utilisent des balances non réglementaires, et souvent imprécises. Dans le commerce des produits alimentaires, notamment les lé-gumes et fruits, domaine dans lequel ces revendeurs excellent, la fraude sur le poids est chose courante et est utilisée à grande échelle. Dans la pratique, pour peser leurs produits, ces commerçants véreux utilisent souvent des boîtes de concentré de tomate, des sachets de sucre et autres cailloux. C’est dans tous les cas ce que nous avons relevé lors de nos visites dans de nombreux marchés parmi lesquels nous citerons celui de Sidi Okba en ville nouvelle et celui de Sidi El-Houari où de nombreux citoyens nous ont déclaré avoir été grugés par de tels commerçants et qu’ils ne se sont aperçus de cela qu’après avoir repesé les produits achetés auprès d’eux. Aussi, et face à l’ampleur prise par ce phénomène, nos interlocuteurs ont laissé éclater leur indignation et leur rejet de ces procédés. Ils n’ont pas non plus manqué de s’interroger sur le rôle des services en charge de ce secteur, notamment la direction du commerce qu’ils disent absente de ces aires commerciales et ne se sont pas non plus empêchés de rechercher pourquoi les citoyens traitent avec ce genre de commerçants ainsi que sur les raisons qui font que les prix que ces gens pratiquent soient plus bas qu’ailleurs. Selon certaines sources, c’est en fraudant sur le poids que ces revendeurs véreux rattrapent le manque à gagner dans les prix qu’ils pratiquent. Concernant le nombre de commerçants du secteur informel, on rappelle que le récent rapport présenté à l’APW estime qu’il y a 5000 de ces personnes qui activent à travers 20 marchés également informels. Du côté de l’office national de métrologie légale, on déclare être au courant de ces pratiques, que des contrôles des instruments de pesée sont opérés et que les nouveaux commerçants sont mis en demeure de soumettre leurs balances à contrôle mais que ces derniers refusent de se plier à cette exigence ce qui n’empêche pas ces services de procéder à une inspection annuelle de l’ensemble des marchés et des commerçants patentés. Notre interlocuteur assure qu’il y a un cachet pour le contrôle que l’on change chaque année et que dans ce cadre ses services ont découvert 71 balances non utilisables dont 14 non conformes à la réglementation. Des avertissements ont été adressés aux commerçants concernés qui devront régulariser leur situation dans un délai de 15 jours faute de quoi leurs dossiers seront déférés devant les tribunaux. Toujours dans le cadre de la lutte contre de telles pratiques, les services de police ont, pour leur part, saisi des dizaines de ces instruments au cours de l’année écoulée et de nombreuses affaires ont été portées devant la justice. Cependant, en dépit de tous ces efforts, cette pratique frauduleuse continue à se répandre. Samia H.


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