Pour peu que les décideurs algériens lui accordent l'intérêt qui lui est dû, Ferrovial Annaba, entreprise publique économique spécialisée dans la production de matériel et équipements ferroviaires, pourrait s'imposer sur le marché international.
Un chiffre record que celui réalisé par la Cnac. Le nombre de dossiers validés pour les jeunes promoteurs a été multiplié par quatre, en 8 mois seulement, a-t-on appris de cet établissement, soit une progression de 477% par rapport à la même période de l'année 2010.Les marchés africains et maghrébins notamment où de par sa longue expérience dans le domaine, Ferrovial fait figure de doyenne. Ce qui aurait dû se transformer en un facteur-clé de l'avenir de la production ferroviaire en Algérie, si les décideurs avaient apporté leur concours aux ambitions de développement clairement affichées par les cadres dirigeants. Plusieurs faits importants intervenus depuis quelques mois plaident pour une réelle relance des activités créatrices de richesses et d'emplois. Ce qui pourrait être la grande offensive de Ferrovial Annaba. Entre autres, le démarrage des travaux de réalisation en partenariat avec le français Alstom de 3 ateliers de montage, d'entretien et de maintenance des tramways en Algérie, les négociations très avancées actuellement en cours avec d'autres partenaires étrangers pour le développement de la production de matériel et équipements ferroviaires et les démarches de prospection de marchés effectuées à travers une multitude de pays dont la Mauritanie. Il faut dire que l'effacement de la dette, l'octroi d'une importante enveloppe financière par l'Etat pour la modernisation ou la réhabilitation des équipements et la mise à niveau pour différentes certifications iso ont stimulé l'énergie des cadres dirigeants. Outre le montage des tramways qui implique une intégration algérienne à hauteur de 30%, Ferrovial s'est également engagée dans des travaux de caténaires sur le tronçon ferroviaire Bouchegouf-Souk-Ahras. Ferrovial sera également le principal fournisseur de matériel caténaire du tronçon Souk-Ahras-Djebel Onk (Tébessa) en charge d'un groupe composé des EPE algériennes Kahrabafil et Ferrovial en partenariat avec deux sociétés françaises. Il a été créé par le ministère des Transports pour les importants projets à réaliser dans le secteur du rail pour l'équivalent de 20 milliards de dollars. Ces projets entrent dans le cadre de la mise en route du programme quinquennal 2010/2014 de développement du secteur ferroviaire national. Partie prenante de ce programme portant sur la réalisation de 10 400 kilomètres de rail et la réhabilitation de 3 500 autres, Ferrovial a travaillé ces derniers mois à dégager les conditions idoines pour maîtriser l'ensemble des projets où elle sera appelée à intervenir. D'où l'intéressement que lui accordent des entreprises étrangères qui, depuis quelque temps, se bousculent à son siège dans leur recherche de partenaire algérien. Il faut préciser que le même programme prévoit l'électrification graduelle de l'ensemble du réseau ferroviaire algérien d'est en ouest et du nord au sud. C'est pourquoi de nombreux économistes estiment nécessaire la complémentarité entre tous les intervenants avec pour n'ud gordien, Ferrovial. «Les projets prévus par le programme quinquennal 2010/2014 du secteur ferroviaire actuellement en cours s'inscrivent dans la continuité, notamment celle d'une approche globale et cohérente des problèmes de fond qui ne manqueront pas de surgir au fil des réalisations», estime un enseignant en économie de l'université Badji-Mokhtar de Annaba. Il avait été interrogé sur le type d'organisation de travail à mettre en place pour éviter le piétinement des prérogatives. Selon lui, Ferrovial doit élargir et approfondir son champ d'intérêt à des activités directement ou indirectement liées à la production ferroviaire. «Pour ce faire, il est indispensable que les dirigeants de cette entreprise mettent en place des supports mieux adaptés, des informations plus denses, un regain d'impulsion et des contacts plus étendus avec les spécialistes et techniciens pour éviter les erreurs», a-t-il ajouté. Ce que paraît avoir déjà pris en considération Salah Mellek, le président-directeur général de Ferrovial Annaba. Tout en gardant l''il sur l'état d'avancement des 3 ateliers de montage des kits de tramways appelés à être opérationnels dès 2013 à Oran, Alger et Constantine et dans 12 autres villes en 2014 ; il prospecte également à l'étranger. C'est certainement l'objet de son déplacement les prochains jours à Nouakchott, la capitale mauritanienne. Il a déjà vécu l'expérience réussie des wagons produits en Algérie et exportés à la fin des années 1990 vers l'Irak où, à ce jour, ils donnent entière satisfaction aux utilisateurs irakiens. Il y a eu également deux autres tentatives de placer le même type de produit et autres équipements ferroviaires en Syrie et en Libye, au début des années 2000. Malheureusement, les contraintes de la conjoncture et les données fondamentales de la géopolitique ont tout faussé. Il faut préciser que les représentants algériens au niveau des représentations diplomatiques dans ces deux pays comme dans d'autres étaient férus des crédos misérabilistes et des commentaires désabusés. En sera-t-il autrement en Mauritanie où certainement la question du crédit acheteur devrait être posée par le vis-à-vis mauritanien représenté par Mohamed Mahmoud Ould Djaffar, le président de la commission centrale des marchés, qui a pris bonne note de l'offre technique algérienne.
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Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com