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L'offensive anti-islamiste continue



L'offensive anti-islamiste continue
Le général à la retraite Khalifa Haftar, qui a lancé en mai une opération baptisée « Dignité » contre les milices islamistes qualifiées de « terroristes » continue l'offensive qu'il a déclenchée mercredi à Benghazi, dans l'est libyen, l'une des zones les plus troublées du pays depuis 2011. Les forces pro-gouvernementales et l'armée, qui l'ont accusé auparavant de tenter un « coup d'Etat », ont revu leur copie. Elles lui apportent cette fois un soutien franc. Même les civils sont de son côté. Dans une déclaration à la télévision Al-Karama, acquise à sa cause, Haftar a indiqué qu'il était « satisfait des résultats de la bataille de Benghazi ». Il a promis « une victoire proche ». « La confrontation avec des organisations terroristes est nécessaire mais elle doit être menée par les forces armées régulières sous le contrôle et la responsabilité de l'autorité centrale », estime l'ambassadrice américaine en Libye, Deborah Jones, après avoir « condamné les attaques d'Ansar Asharia contre le peuple libyen ». Vendredi, au troisième jour de son énième offensive contre « Fajr Libya » (une coalition de milices armées islamistes qui a formé un gouvernement parallèle à Tripoli), 23 personnes ont été tuées, dont 4 dans un attentat-suicide à l'entrée du quartier de Bouhdima dans le centre de Benghazi. Un kamikaze a fait exploser sa voiture à son arrivée à un barrage dressé par des jeunes qui participent aux combats aux côtés des militaires. Selon des témoins cités par certaines agences de presse, des armes de différents calibres ont été utilisées dans cette guerre de rue qui a fait 57 morts depuis mercredi. Plusieurs raids ont été menés par les forces aériennes sur des fiefs des groupes islamistes à Benghazi. Selon des analystes, cette flambée des violences (une centaine de personnes ont été tuées la dernière semaine) risque de compromettre le dialogue politique lancé fin septembre par l'ONU, dans le but de mettre fin aux violences et à l'anarchie institutionnelle dans le pays. Le Croissant-Rouge libyen souhaite un cessez-le-feu « même pour une heure » pour permettre aux familles de fuir les zones de combat.




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