Algérie

L’ŒIL DANS L’ART AU PALAIS DES RAÏS Un “regard, autrement” de l’artiste-peintre Nasreddine Brahami



L’ŒIL DANS L’ART AU PALAIS DES RAÏS  Un “regard, autrement” de l’artiste-peintre Nasreddine Brahami
exposition de l’artiste-peintre Nasreddine Brahami ©L. N./Liberté

Compartimenté en trois dimensions, cette exposition de l’artiste-peintre Brahami Nasreddine, qui se veut une cascade de beauté ou s’arrête tous les regards, conte l’itinéraire de personnalités et d’anonymes lambdas à l’instar de “Si Mohand Ou Mhand, le troubadour soupirant”.

“Le premier mérite d’un tableau est d’être une fête pour l’œil”, disait Eugène Delacroix (1798- 1863). Donc, c’est à bon droit qu’il (l’œil) soit ce phare qui éclaire la voie de la flânerie au bout de laquelle, il y a le sanctuaire de la muse, où l’artiste-peintre y maraude un brin d’inspiration auprès de sa dame Egérie. À tout le moins, l’œil est le phare du chevalet et l’atout de cœur de l’artiste-peintre, puisqu’il est pris à témoin dès la première éclaboussure ou d’instinctifs jets de peinture en préambule à l’ébauche de la toile dans le style du tachisme (style de l’expressionisme abstrait apparu dans les années 1950). Donc, en plus qu’il soit à la première loge en sa qualité d’assistant et spectateur privilégié de l’artiste-peintre, l’œil est d’abord haut placé dans l’autocritique de l’œuvre. Et, à la Renaissance artistique née au XVIe siècle en Europe, il y eut l’idée de génie de créer la perspective qui flash tout sur l’œil de l’admirateur qui reste béat devant la gravure. Seulement, “l’œil ne suffit pas si le cœur n’y est pas”, dixit le Petit Prince (1943) d’Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944) (*). Alors, quoi de plus beau que l’œil pour estimer avec la précision de l’architecte, “ce legs de filon d’images auquel il faut lui ôter ce vernis de la propagande coloniale afin que le fond de l’archive de l’occupant s’intègre à notre patrimoine mémoriel trop longtemps soustrait à la réalité d’une Algérie meurtrie”, a-t-on su de l’artiste-peintre Nasreddine Brahami et cartophile à ses heures perdues. En ce lieu qui est “En rade, à l’amirauté d’Alger”, et, où la lumière s’incruste du stah et jusqu’au ouast-eddar du Bastion 23, l’artiste-peintre crie son besoin de lumière : “Ôte-toi de mon soleil” ou “À quoi sert la lumière du soleil, si on a les yeux fermés”. Autant de thème dont a besoin l’œil du locataire du “foqani” du “qas’r eriyas” qui a toujours “Le sourire enchanteur” pour inviter “Le regard et les autres” à une pause de “Thé de l’après-midi” pour un brin de débat autour de l’“art de voir et de percevoir”. Compartimenté en trois dimensions, l’art de Brahami conte l’itinéraire de personnalités et d’anonymes lambdas à l’instar de “Si Mohand Ou Mhand, le troubadour soupirant”. Adepte du style d’une couche en appelle une autre, notre interlocuteur en rajoute pour “Ma Yamina, sa grand-mère” qui gît au “cimetière de Tlemcen” d’où il est originaire et pour laquelle notre artiste récite “La prière de l’oubli” “Au retour de la ziara au mausolée de Sidi Boumediene”.
À ce sujet, l’“expo” de Nasreddine Brahami se veut une cascade de beauté où s’arrêtent tous les regards, même sur son “roman de Tlemcen” où il est loisible de lire le conte “Lumière des yeux” de l’historien-écrivain Sid-Ahmed Bouali sur lequel nous y reviendrons.
En attendant, le mieux est d’y aller pour joindre l’utile d’une exposition à l’agréable brise de mer. Allez-y donc, c’est jusqu’au 15 août prochain.



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