Algérie

L’OCCIDENT COMPLICE DE LA BARBARIE ISRAÉLIENNE À GHAZA Appel à la Chine et à la Russie pour arrêter le carnage et faire prévaloir le droit international



Publié le 31.08.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
Par Ameziane Ferguene(*)

Depuis octobre 2023, les médias occidentaux nous abreuvent d’informations sur la «guerre à Ghaza entre Israël et le Hamas». Cette terminologie est totalement fallacieuse. Il ne s’agit en aucune façon de guerre, mais du massacre d’une population civile sans défense par une armée barbare d’un Etat prétendument démocratique, soutenu militairement et financièrement par l’Occident (avec à sa tête les Etats-Unis). Ne revenons pas sur la fable, répétée à l’envi par les sionistes de tous bords, selon laquelle «la guerre de Ghaza a pour origine les massacres de civils israéliens, perpétrés par le Hamas le 7 octobre 2023».
En réalité, le martyre du peuple palestinien dure depuis des décennies, depuis ce que les Palestiniens désignent par le terme de «Nakba», cette épouvantable catastrophe que représente pour eux la naissance d’Israël en 1948.
On va plutôt essayer d’y voir plus clair dans cette barbarie sioniste qui déferle actuellement sur la population civile de Ghaza complètement désarmée, avec la complicité de l’Occident (qui continue de livrer à Israël les armes avec lesquelles il massacre des innocents, y compris des enfants). Mais voir plus clair dans cette barbarie, est-ce seulement possible ? Cela risque de ne pas l’être, tant ce qui se passe dans l’enclave palestinienne (sous blocus israélien depuis 2007) dépasse tout entendement humain ! Il est d’autant moins possible de comprendre cette négation de toute humanité que ces massacres à grande échelle d’une population civile (désarmée, répétons-le) ne suscitent aucune véritable réaction de la soi-disant «communauté internationale», cette communauté façonnée par les puissances occidentales au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, et qui, au fil du temps, s’avère de moins en moins internationale et de plus en plus réduite à ces mêmes puissances occidentales, arrogantes et belliqueuses.
A défaut de comprendre, on va se contenter de pousser un cri de douleur devant l’immense carnage qui se déroule sous nos yeux en Palestine et, au-delà, de lancer un appel à l’aide à la Chine et à la Russie, seules puissances capables d’arrêter cette tuerie de masse (d’aucuns, non sans raison, parlent de génocide) et, dans le même mouvement, de concevoir une solution durable au problème palestinien. Aucun secours, entendons-nous bien, ne peut être attendu de la soi-disant «communauté internationale», dont les instances sont contrôlées par l’Occident complice, et encore moins de l’impuissante Ligue des Etats arabes qui, conformément à sa veulerie coutumière, assiste sans broncher au massacre d’une composante de ce que ses documents officiels désignent comme étant la «nation arabe».

1. Les enfants palestiniens brûlés vifs dans les bombardements de l’armée sioniste : victimes expiatoires de l’Holocauste commis par des Européens en Europe, dans les années 1930 et 1940

Parce qu’elle a représenté une injustice absolue pour les Palestiniens et qu’elle a signifié pour eux l’expropriation de leur terre ancestrale et un exode massif, la naissance d’Israël constitue, en effet, une véritable catastrophe pour le peuple palestinien. Ne revenons pas sur l’histoire du sionisme, qui a fait l’objet de nombreux travaux d’historiens et d’autres spécialistes. Rappelons simplement deux choses :
Premièrement, tous les Juifs ne sont pas sionistes, il y en a même qui sont antisionistes : non seulement parmi les Juifs orthodoxes, mais aussi parmi de grands intellectuels juifs plus ou moins laïcs (Pierre Videl-Naquet en France, Éric Hobsbawm au Royaume-Uni, Naomi Klein au Canada, Judith Butler et Noam Chomsky aux USA, etc. en sont de bons exemples). Aussi, la confusion que l’on veut imposer actuellement entre antisionisme et antisémitisme ne tient pas du tout (sauf à tomber dans le ridicule en soutenant que des grands esprits juifs sont antisémites).
Deuxièmement, le mouvement sioniste trouve son origine dans les persécutions subies par les Juifs en Europe, persécutions dont le point culminant s’appelle l’Holocauste, une œuvre d’extermination conçue et exécutée par les nazis allemands, et à laquelle ont peu ou prou collaboré d’autres Européens, notamment des Français.
Si ce sont bien des Européens qui ont commis cette horreur qu’a été l’Holocauste, on ne peut s’empêcher de poser la question suivante : pourquoi, depuis 1948, fait-on payer chèrement aux Palestiniens (y compris aux enfants palestiniens en bas âge) la folie meurtrière dont ont été coupables des Européens ? Au nom de quelle justice les Palestiniens et les Palestiniennes, enfants comme adultes, doivent-ils être à ce point martyrisés (dépossédés de leur terre, mais aussi de leur droit élémentaire de vivre) pour réparer les crimes dont les Juifs ont été victimes en Europe ? Si aucune réponse logique ou sensée ne peut être apportée à cette question, il est en revanche clair que, depuis sa création, l’Etat d’Israël ne signifie rien d’autre pour le peuple palestinien qu’une double négation : négation de son droit à l’existence en tant qu’Etat-nation (sur le territoire qui lui est pourtant reconnu par le droit international depuis le fameux partage de la Palestine historique en 1947), mais aussi de son droit à l’existence tout court. Il n’est pas possible d’interpréter autrement la barbarie sioniste qui, sous prétexte d’assurer la sécurité d’Israël, assassine à grande échelle la population palestinienne, depuis la création de cet Etat.
Bien entendu, cette entreprise d’extermination de la population palestinienne, Israël la justifie fallacieusement par son «droit légitime de se défendre contre le terrorisme des groupes armés palestiniens», ces groupes qui ne sont, en réalité, pour la plupart, que des composantes de la résistance palestinienne luttant contre l’armée d’occupation israélienne et contre la colonisation, toujours en extension, des territoires revenant aux Palestiniens aux termes, encore une fois, du droit international qui a entériné le partage de 1947. Le rappel de quelques épisodes du long calvaire vécu par le peuple palestinien au cours des quarante dernières années suffit pour étayer ce propos sur la double négation (politique et physique) du peuple palestinien par Israël.
• En 1987, le mois de décembre est marqué par un soulèvement populaire dans les territoires palestiniens occupés. C’est la première «Intifada» (ou soulèvement, en français) : la population civile palestinienne (femmes, hommes, enfants, adultes, employés, paysans, commerçants, intellectuels...) proteste sans armes contre l’occupation, certains jeunes manifestants lançant juste des pierres et des cocktails Molotov sur les forces militaires israéliennes mobilisées contre eux.
La répression du mouvement par l’armée sioniste est terrible : 1 962 morts palestiniens au total (dont 1087 tués par des militaires israéliens et 75 par des colons civils israéliens, les autres étant décédés de causes diverses mais liées au climat de violence suscité par l’occupation).
• En septembre 2000, à la suite de la provocation d’Ariel Sharon (alors chef du Likoud, le parti de la droite israélienne), qui a ostensiblement foulé le sol de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem (un des lieux sacrés de l’Islam), affichant ainsi la volonté d’Israël d’imposer sa souveraineté sur l’ensemble de la ville sainte, un deuxième soulèvement éclate.
Contrairement à la première, cette seconde Intifada a partiellement recours à la violence. En réaction, l’armée israélienne envahit les villes de Cisjordanie qui, depuis les accords d’Oslo de 1993, sont en principe sous administration de l’Autorité palestinienne, allant jusqu’à assiéger pendant plusieurs semaines le QG de Yasser Arafat (alors Président de l’Autorité palestinienne) à Ramallah.
Parallèlement, cette même armée se livre à une répression aveugle : destructions d’habitations et d’infrastructures, emprisonnement de manifestants par milliers, massacres de civils à Jénine et Naplouse, assassinats de dirigeants de la résistance palestinienne, etc.
Au total, pas moins de 3 500 Palestiniens sont tués. En contrepartie, notons-le, les attentats palestiniens en Israël font environ 1.000 victimes.
• En juin 2002, le gouvernement israélien dirigé par Ariel Sharon (ce sinistre personnage très impliqué dans la boucherie de Sabra et Chatila en 1982, lors de l’agression israélienne du Liban) lance la construction du mur de séparation entre Jérusalem et la Cisjordanie. Il sépare donc les Palestiniens qui vivent de chaque côté du mur (beaucoup d’entre eux vivent, en effet, à Jérusalem Est). Pire, ce mur éloigne les Palestiniens de leurs champs, de leur lieu de travail, des écoles de leurs enfants, etc. De plus, il a pour effet d’annexer de fait 9% de la Cisjordanie où se trouvent d’importantes ressources d’eau. A signaler que ce mur d’annexion et d’apartheid est condamné le 09 juillet 2004 par la Cour Internationale de justice (ce que n’ont pas fait les puissances occidentales, naguère si promptes à dénoncer le mur de Berlin).
• En juin 2007, comme suite logique de sa victoire aux élections législatives de janvier 2006 (tenues de façon libre et transparente), le Hamas prend le contrôle des services de sécurité dans la bande de Ghaza. Aussitôt Israël y impose un blocus total encore en vigueur aujourd’hui.
Ce blocus fait de Ghaza une prison à ciel ouvert, dans le sens où il isole ses habitants (dont 70 % sont des réfugiés ou descendants de réfugiés) du reste de la Palestine et du monde, les privant ainsi de produits alimentaires et sanitaires de base, de carburants, d’électricité... Ce blocus se traduit non seulement par une explosion de la pauvreté dans l’enclave, mais aussi par une surmortalité (infantile notamment) due aux pénuries récurrentes de nourriture et de médicaments.
• En décembre 2008 et janvier 2009, suite à des tirs de roquettes par la branche armée du mouvement Hamas sur Sdérot, ville du sud d’Israël, Ghaza subit encore une vaste agression de l’armée israélienne. Pendant 23 jours (du 27/12/2008 au 18/01/2009), la population de l’enclave palestinienne est la cible de bombardements aériens, terrestres et maritimes. 1 400 personnes sont tuées et 5 300 blessées, en grande majorité des civils. Côté israélien, cette confrontation se solde par 13 morts, tous des militaires tués par les groupes armés palestiniens.
• En juillet et août 2014, la bande de Ghaza est une nouvelle fois la cible d’une agression massive par l’armée israélienne. La raison de cette nouvelle agression ? En dehors des dirigeants israéliens (qui invoquent invariablement «le droit d’Israël à assurer sa sécurité»), nul ne le sait. D’aucuns soutiennent toutefois que cette agression est la réaction d’Israël à l’Accord de réconciliation inter-palestinien, signé par le Fatah et le Hamas le 24 avril de cette année 2014 (cet accord n’étant pas du goût de Benyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël à ce moment). Les attaques israéliennes, par voie aérienne puis terrestre, ont commencé le 8 juillet et se sont étalés sur 50 jours. Outre des destructions massives, le bilan de cette agression est de 2 251 morts palestiniens (dont 65% de civils). Dans les rangs de l’agresseur, la riposte des groupes armés palestiniens a fait 78 morts, parmi lesquels 64 soldats.
• Fin mars 2018, les Palestiniens lancent la «Grande marche du retour», un mouvement de protestations pacifique réclamant la levée du blocus de Ghaza et le «droit au retour des réfugiés» sur les terres dont ils ont été chassés en 1948. Le droit à ce retour, il faut le rappeler, est dument établi par la résolution 194 adoptée par l’ONU le 11 décembre 1948, mais Israël s’entête à le refuser. Comme toujours, ce mouvement pacifique est durement réprimé par Israël qui s’y oppose avec les armes. Selon l’ONU, le bilan de cette répression est de 214 Palestiniens tués, 16 500 blessés (parmi ceux-ci, 7 000 sont atteints par des balles réelles, au point que 156 d’entre eux sont amputés). En face, 8 soldats israéliens ont été blessés dans les affrontements.
• Enfin (et cette liste des agressions israéliennes est loin d’être exhaustive), l’invasion massive actuelle de Ghaza par l’armée sioniste, qui a démarré en octobre 2023, est présentée par Israël comme une opération en représailles à l’attaque menée par des commandos du Hamas le 07 octobre en territoire israélien (attaque qui a fait 1 200 morts, 7 500 blessés et environ 250 personnes prises comme otages).
D’une sauvagerie inouïe, cette dernière agression cible délibérément la population civile de Ghaza, complètement démunie, n’épargnant personne (femmes, enfants, vieillards, ainsi que personnels soignants, humanitaires et journalistes, parmi lesquels des étrangers). Ciblant indistinctement immeubles d’habitation, hôpitaux, écoles… les bombardements de l’armée sioniste ont fait jusqu’ici environ 92 000 blessés, et pas moins de 41 000 décès, dont 11 500 femmes et 18 000 enfants en bas âge (parmi lesquels un certain nombre sont morts brûlés vifs dans ces bombardements aveugles). Les images de ces gamins brûlés vifs ont ému des millions de personnes de par le monde. Catherine Russell, directrice générale de l’Unicef (United Nations International Children's Emergency) a ainsi déclaré en juin dernier : «Les images d’enfants et de familles qui s’échappent des tentes bombardées à Rafah nous bouleversent tous. Depuis plus de sept mois, nous assistons à cette tragédie, qui fait des milliers de morts et de blessés, dont des enfants.» A l’encontre de cette émotion quasi universelle, les médias occidentaux ne cessent de justifier ces massacres en rappelant sans cesse «les crimes du Hamas en Israël le 7 octobre 2023», poussant parfois leur ignominie jusqu’à les mettre en parallèle avec «les millions de victimes juives de l’Holocauste» (i.e. un génocide commis, répétons-le, par des Allemands avec l’aide d’autres Européens). Certains de ces médias n’hésitent d’ailleurs pas à accuser purement et simplement d’antisémitisme quiconque ose dénoncer cette barbarie qui déferle sur Ghaza.

2. L’antisémitisme : manipulation grotesque d’une notion aberrante pour faire diversion et manœuvre perfide pour détourner l’attention des crimes de l’Etat d’Israël

Quelles réactions suscitent ces massacres successifs de la population palestinienne dans le monde occidental ? La question mérite d’être soulevée car, outre que l’Occident est (pour ainsi dire) le parrain et le protecteur d’Israël, les Etats et les médias occidentaux sont toujours prompts à donner des leçons à la terre entière sur le respect des droits de l’homme, de la légalité internationale et des «Conventions de Genève» sur la guerre (conventions qui exigent à la fois de bien traiter les prisonniers et d’épargner les populations civiles).
L’Occident n’hésite d’ailleurs pas à invoquer ces différents protocoles et «codes de conduite» pour intervenir militairement, avec son bras armé l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord), lorsqu’il estime, à tort ou à raison, qu’ils sont transgressés. En témoignent les bombardements massifs de la Serbie par l’OTAN en 1999 au sujet du Kosovo et la guerre que cette même OTAN livre actuellement à la Russie en Ukraine. A suivre la propagande occidentale (car c’est bien de propagande qu’il s’agit), dans le premier cas, l’enjeu était de protéger les populations civiles du Kosovo, et dans le second, il est de préserver l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Les principes au nom desquels de telles actions sont menées sont-ils sincères ? Il est permis d’en douter. Les puissances occidentales, on le sait bien désormais, pratiquent constamment le «deux poids, deux mesures», les principes qu’elles ne cessent de proclamer étant toujours «à géométrie variable». Sur cette base, il semble clair que l’invocation de la protection des populations civiles, comme celle du respect des droits de l’homme, de la légalité internationale, de l’intégrité territoriale des Etats… pour justifier les interventions occidentales un peu partout, relèvent de la pure imposture. La preuve : aussi incompréhensible que cela soit, les atrocités qu’Israël commet en Palestine ne donnent pas lieu à la même condamnation par l’Occident. Pire, les Occidentaux font preuve d’une solidarité sans faille avec Israël dans son entreprise de négation du droit des Palestiniens à avoir une patrie et à vivre sur leur terre.
Concrètement, à chaque agression israélienne, on assiste à un double phénomène en Occident : d’une part, la plupart des Etats, tout en appelant rituellement «les deux parties à la retenue», se font forts de continuer à fournir à Israël les armes avec lesquels son armée massacre la population palestinienne ; d’autre part, médias et politiques s’engagent invariablement dans une basse manœuvre de diversion en brandissant, à chaque fois, le thème de l’antisémitisme.
Ainsi, curieusement, aux moments où Israël commet les pires atrocités en Palestine, nous avons droit en Occident à de vastes campagnes médiatiques de rappel sur l’antisémitisme d’hier (d’abord chrétien et ensuite nazi) et d’appel à la vigilance sur l’«antisémitisme d’aujourd’hui» (supposément musulman ou islamique). Le cas de la France est particulièrement intéressant à cet égard. A chaque fois que l’armée d’occupation sioniste s’engage dans une opération meurtrière en Cisjordanie ou Ghaza, on a droit, dans les programmes des chaînes de télévision et de radio, à des films grand spectacle, à des émissions imposantes et à des discussions sans fin, destinés à « entretenir la mémoire sur ce qu’ont été les camps de concentration nazis et l’Holocauste».
La presse écrite n’est évidemment pas en reste dans cette opération de diversion ; elle consacre de longs articles au même sujet : la persécution des Juifs au cours de l’histoire. Mais ce n’est pas tout. Car, aux deux antisémitismes anciens, s’ajouterait désormais un troisième, qui est, lui, le fait d’individus et de groupes d’individus musulmans (ces musulmans étant issus majoritairement des banlieues des grandes villes, et ayant des racines nord-africaines, moyen-orientales, turques…).
Avant d’aller plus loin, il est utile de s’arrêter brièvement sur cette notion d’«antisémitisme musulman» pour en montrer le contresens. Etymologiquement, le mot sémite vient de Sem, qui est le nom d’un des trois fils de Noé (Noé étant un personnage de la Bible ayant vécu de 2948 à 1998 avant J.-C. (Jésus-Christ), et que l’Islam reconnaît comme prophète). Autrement dit, les sémites sont les descendants de ce fils de Noé, qui s’appelait Sem. De façon plus concrète, de nombreux spécialistes regroupent sous ce nom de «sémites» tout un ensemble de peuples qui, dans le courant du 3e millénaire avant J.-C., ont émigré de la péninsule Arabique vers la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, puis, environ 700 avant J.-C., vers la corne de l'Afrique. Par ailleurs, au 18e siècle, l’orientaliste allemand August Ludwig Schlözer (1735-1809) a retenu ce terme de sémite pour caractériser les langues dont la parenté avait été établie au Moyen-Âge par plusieurs savants : à savoir l’hébreu, l’araméen et l’arabe, trois langues ayant leurs racines au Proche et Moyen- Orient.
De ces indications sommaires, on peut déduire qu’aujourd’hui, les sémites se retrouvent dans divers peuples ayant leur origine dans la région du Proche et Moyen-Orient. Et dans ce sens, les Arabes de la péninsule Arabique (Arabie Saoudite et Yémen), les Irakiens (descendants des Mésopotamiens), les Syriens (descendants des Assyriens) et les Palestiniens (descendants à la fois des Cananéens et des Hébreux de l’Antiquité) sont sémites, au même titre que les Juifs descendants des Hébreux et qui ont, donc, leurs racines au Proche et Moyen-Orient.
Le fait remarquable est que si tous les Palestiniens d’aujourd’hui sont originaires de cette région proche et moyen-orientale, et sont donc sémites, ce n’est pas le cas de tous les Juifs. Les Juifs d’ailleurs, qu’ils soient d’Europe, de Russie, d’Amérique, etc., ne sont pas des sémites, pour la simple raison que, comme l’a si bien montré Shlomo Sand, universitaire israélien critique du sionisme (dans Comment le peuple juif fut inventé, Fayard, 2008), les «Juifs ne sont pas un peuple-race» : ce sont des êtres humains de diverses origines, qui partagent la même religion, le judaïsme, auquel ils ont été pour la plupart convertis (et qui, à l’instar de toute religion ou croyance forte, implique chez ses adeptes un certain nombre de valeurs et de traditions communes). Raymond Aron, le grand intellectuel français juif, est encore plus explicite. «Ceux que l’on appelle les Juifs ne sont pas biologiquement, pour la plupart, des descendants des tribus sémites…»
Ce qui veut dire que les Juifs d’Europe, par exemple, ne sont pas des descendants de migrants sémites, venus du Proche et Moyen-Orient s’installer en Europe (comme le proclament les idéologues du mouvement sioniste).
Sur cette base, on comprend le non-sens et, même, l’absurdité totale de l’accusation d’antisémitisme, telle qu’elle fonctionne aujourd’hui en Occident. Voilà des Allemands (dont beaucoup ont des ancêtres nazis) et des Français (dont certains sont des descendants de collaborateurs de nazis) qui accusent d’antisémitisme quiconque ose condamner les crimes d’Israël en Palestine, y compris des individus de souche arabe, c’est-à-dire des sémites. Le summum de l’aberration est atteint dans le cas de Rima Hassan, femme politique française élue au Parlement européen sur la liste LFI (La France insoumise). Née en 1992 dans un camp de réfugiés très pauvre (celui de Neirab, près d’Alep, en Syrie), cette militante des droits de l’homme, d’origine donc palestinienne mais ayant grandi en France, a l’audace de s’attaquer à Benyamin Netanyahou, et à l’ensemble du gouvernement israélien, pour leur responsabilité dans les massacres que commet l’armée d’occupation sionistre à Ghaza. Eh bien, il n’en faut pas plus pour que la meute médiatique française lui tombe dessus, l’accusant, elle la sémite, d’antisémitisme sur la base de sa dénonciation des crimes de Netanyahou (l’inamovible Premier ministre d’Israël), Juif originaire de Lituanie et, donc, non sémite.
Certes, en liaison avec les exactions israéliennes en Palestine occupée, des actes anti-juifs sont enregistrés, ici et là, en Europe et singulièrement en France, et ces actes sont souvent le fait d’individus ou groupes d’individus issus de familles originaires de pays musulmans (Afrique du Nord, Proche et Moyen-Orient, Turquie…) Ces actes sont évidemment intolérables et leurs auteurs doivent être sévèrement condamnés (par la justice et non par le tribunal médiatique). Toutefois, ces actes sont-ils aussi nombreux et aussi en hausse qu’on le dit ? Il est permis d’en douter, tant les statistiques varient d’une source à l’autre. Mais gare à celui ou à celle qui, comme Jean-Luc Mélenchon, ose exprimer une quelconque réserve sur les chiffres alarmants égrenés par les médias ! Quoi qu’il en soit, il est fallacieux de parler d’«antisémitisme islamique», comme le font en France les faiseurs d’opinion (politiques, journalistes et intellectuels médiatiques) ; il y a dans cette expression une véritable aberration conceptuelle et sémantique, voire un dessein maléfique qui se cache derrière une cause, sans doute louable mais tout à fait problématique.
Au demeurant, l’amalgame étant constamment (et sciemment ?) entretenu entre «Arabe» et «musulman», l’accusation d’«antisémitisme islamique» est dégainée, en France et plus généralement en Europe, devant tout citoyen ou groupes de citoyens d’origine arabe (y compris donc éventuellement des Arabes de religion chrétienne, et il y en a beaucoup au Proche-Orient, notamment parmi les Palestiniens), qui critique le sionisme ou les positions de soutien aveugle à Israël de certaines communautés juives de France et d’Europe.
Dans ce contexte, comment ne pas voir dans l’expression d’«antisémitisme islamique», désormais prégnante dans le discours des faiseurs d’opinion en France, une grossière manipulation pour faire diversion et/ou une perfide manœuvre pour détourner l’attention de la barbarie sioniste en Palestine occupée. Pour s’en convaincre, il n’est que d’écouter ou de lire Pascal Bruckner, Luc Ferry, Alain Finkielkraut ou encore Michel Onfray…, des philosophes français qui squattent les médias depuis longtemps, mais encore plus depuis le déclenchement de l’agression israélienne de Ghaza. Au moment même où, à Ghaza, l’armée israélienne commet les pires crimes et atrocités, ces philosophes n’ont de cesse de pointer le danger de «l’antisémitisme musulman», dont seraient coupables «des banlieusards radicalisés, habitants des zones islamisées de France où règne le non-droit».
A leur niveau, ces «intellectuels faussaires» (expression empruntée à Pascal Boniface) traduisent, dans l’univers médiatique français, le soutien inconditionnel de l’Occident à la politique sioniste de négation du peuple palestinien.

3. Le soutien inconditionnel des Etats-Unis et de l’Union européenne à la politique sioniste disqualifie l’Occident comme partie prenante d’une solution au conflit israélo-palestinien

En dépit de leurs déclarations de principe officielles, réaffirmant leur adhésion à la solution à deux Etats, telle qu’elle est inscrite dans le droit international, les Etats européens, l’Union européenne (UE) en tant que telle et, plus encore, les Etats-Unis ont constamment apporté leur soutien inconditionnel à la politique sioniste de colonisation de la terre palestinienne. Pire, à travers leurs politiques concrètes sur le plan international (fournitures d’armes à Israël, soutien financier et diplomatique en toutes circonstances à Israël), les Etats occidentaux se montrent complices des massacres récurrents de la population palestinienne par l’Etat sioniste. Cette complicité se manifeste non seulement de façon passive, mais aussi de façon active.
Elle est passive lorsque les gouvernements américains et européens rejettent toute initiative de boycott ou de sanction d’Israël, comme celle dite «Boycott, Désinvestissement, Sanctions» (BDS). On sait combien les puissances occidentales, au nom des droits de l’homme et de la légalité internationale, usent et abusent de l’arme du boycott et/ou des sanctions contre tout Etat ou organisation qui n’accepte pas l’ordre injuste qu’elles imposent depuis trop longtemps. Cuba, le Venezuela, la Corée du Nord, l’Iran, la Russie… (i.e. des pays qui refusent le diktat de l’Occident), et le Hezbollah, le Hamas, le Jihad Islamique palestinien… (i.e. des organisations dont le tort est de combattre le sionisme) ont fait, et font encore, l’expérience des sanctions occidentales. En revanche, s’agissant d’Israël, pays pourtant condamné par la Cour Internationale de justice pour sa politique colonialiste dans les territoires palestiniens occupés, non seulement l’Occident a toujours refusé de le sanctionner, mais il lui accorde sa protection constante contre toute initiative de boycott ou de sanction lancée par d’autres pays ou organisations.
En témoigne le mouvement BDS lancé en 2005 par des ONG palestiniennes pour obliger Israël à respecter le droit international et les résolutions de l’ONU, qui a trouvé des échos favorables un peu partout… sauf auprès des gouvernements occidentaux. Ainsi, les instances politiques européennes ont réservé une fin de non-recevoir à la demande de ce mouvement BDS de suspendre l’accord d’association qui lie l’UE et Israël tant que l’Etat sioniste poursuit sa politique d’annexion de Jérusalem-Est et d’extension de ses colonies en Cisjordanie.
Mais la complicité de l’Occident est aussi active, prenant des formes diverses. Cela va du soutien militaire et financier de l’Etat d’Israël au blocage de toute résolution des Nations unies condamnant la politique sioniste de colonisation, en passant par l’accueil officiel, avec tous les honneurs, des dirigeants politiques israéliens, y compris ceux, comme Benyamin Netanyahou, notoirement responsables de massacres massifs de la population civile palestinienne.
Concernant le soutien militaire, les données suivantes suffisent pour en situer l’ampleur. On sait que les Etats-Unis, en tant que puissance dominante, ont le plus grand budget militaire au monde et sont le plus important pourvoyeur d’armes et d’aide militaire. Israël, avec ses puissants relais au sein du Congrès US, est évidemment le plus grand bénéficiaire de cette aide américaine. Ainsi, depuis sa création en 1948, l’Etat sioniste a reçu des Etats-Unis, pour son armée et son armement, pas moins de 160 milliards de dollars. Ce soutien militaire est évidemment renforcé dans les périodes où Israël est en conflit. Ainsi, aussitôt qu’Israël a lancé sa dernière agression contre Ghaza, en octobre 2023 (suite à l’opération du Hamas), les autorités US ont déclaré que leur protégé «recevra tout ce dont il a besoin pour mener à bien cette offensive». Et, mettant à exécution cette déclaration, le président Biden a demandé et obtenu du Congrès une aide supplémentaire de 14 milliards de dollars en faveur d’Israël.
Sur le soutien financier de l’Occident à l’Etat sioniste, il y a énormément de choses pour le moins discutables à relever. On se contentera de rappeler les données les plus choquantes : celles relatives aux investissements occidentaux dans les entreprises israéliennes opérant dans les colonies de Cisjordanie (colonies tout à fait illégales, rappelons-le, au regard du droit international). En s’en tenant aux investisseurs d’origine européenne (l’Europe étant prétendument plus soucieuse de la légalité internationale que les USA), le montant des placements effectués par des établissements européens dans ces entreprises coloniales s’élevait, en 2021, à 260 milliards de dollars US, dont 145 milliards sous forme d’actions et d’obligations, et 115 milliards sous forme de prêts et de souscriptions diverses.
Le blocage des résolutions de l’ONU condamnant les crimes d’Israël, ou le contraignant simplement à respecter la légalité internationale est une autre forme de soutien accordé à l’Etat sioniste. Ici, ce sont surtout les Etats-Unis qui sont en cause. Avec leur droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies, dont ils usent et abusent, les USA vont très loin dans l’appui qu’ils apportent à la politique sioniste. D’une part, ils bloquent toute condamnation d’Israël lorsque clairement (comme cela arrive souvent) celui-ci transgresse les règles fixées par le droit international dans les territoires occupés.
D’autre part, ils empêchent l’application des résolutions de l’ONU qui, lors des expéditions récurrentes de l’armée israélienne dans les territoires palestiniens, exigent seulement d’Israël d’arrêter ses bombardements afin de limiter le nombre de victimes au sein de la population civile et de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à cette même population.
Le dernier exemple en date, à cet égard, date du 8 décembre 2023, au moment où l’agression de Ghaza prenait une ampleur inouïe en termes de désastre humain. Eh bien, les Etats-Unis n’ont pas hésité, cette fois encore, à opposer leur veto à une résolution onusienne appelant simplement «à un cessez-le-feu humanitaire immédiat» pour mettre fin aux massacres de civils et permettre la distribution de l’aide alimentaire à la population affamée.
L’accueil avec tous les honneurs dans les capitales occidentales, réservé aux dirigeants israéliens notoirement responsables de massacres de civils palestiniens, est symboliquement la forme la plus choquante du soutien occidental à Israël. Dans le cadre de leur politique de boycott et de sanctions des pays et des organisations qui «ne respectent pas les droits de l’homme et la légalité internationale» (selon les critères qu’elles ont elles-mêmes définis), les puissances occidentales ont l’habitude de déclarer persona non grata les dirigeants de ces pays et organisations. Dans certains cas (Iran, Russie…), elles vont jusqu’à saisir les biens ou les capitaux que ces dirigeants peuvent éventuellement avoir acquis ou déposés en Occident. Mais, conformément à leur pratique habituelle du deux poids, deux mesures, les dirigeants sionistes échappent à de telles mesures de rétorsion, alors qu’ils ne cessent de bafouer la loi internationale et les résolutions de l’ONU. Pire : pendant les périodes où l’armée israélienne se livre à des exactions proprement innommables à Ghaza et/ou en Cisjordanie, les dirigeants sionistes sont reçus officiellement, avec tous les honneurs, dans les capitales occidentales (en particulier à Washington, capitale des Etats-Unis). Le dernier exemple en date est le voyage officiel de trois jours que Benyamin Netanyahou a effectué aux USA du 22 au 24 juillet 2024. Alors que sous ses ordres l’armée d’occupation sioniste d’Israël poursuit ses massacres de populations civiles à Ghaza, Benyamin Netanyahou a reçu un accueil triomphal à Washington. Rien n’a été omis ou même négligé dans le protocole pour réaffirmer le statut d’«invité de marque» des Etats-Unis d’un des pires criminels. Non seulement Netanyahou a rencontré les dirigeants les plus influents du pays, mais — suprême honneur —, il a eu droit à une invitation du Congrès à prendre la parole depuis les représentants du peuple américain. Et, aussi choquant que cela soit, alors même qu’il a tenu des propos d’une extrême virulence à l’égard des Palestiniens, son discours a été ponctué de chaleureux applaudissements des élus US (à l’exception de quelques démocrates qui se sont abstenus d’assister à cette déplorable séquence de la vie politique américaine).
Compte tenu de tous ces éléments qui attestent de leur soutien total à la politique sioniste de colonisation et même de leur complicité dans les crimes qu’Israël ne cesse de commettre en Cisjordanie et, plus encore, à Ghaza, les puissances occidentales ne peuvent plus prétendre être un acteur de la solution du conflit israélo-palestinien. La clé de la solution se trouve désormais entre les mains d’autres acteurs, notamment les puissances montantes de BRICS+, la Chine et la Russie au premier chef (la Ligue des Etats arabes ayant constamment montré son impuissance et son incapacité à aider en quoi que ce soit ses membres à relever les défis qui leur sont posés).
La montée des BRICS (Brazil, Russia, India, China, South Africa) et désormais des BRICS+ (avec l’Iran, l’Ethiopie, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis) et l’affirmation d’autres regroupements de nations comme la SCO (Shanghai Cooperation Organisation) ou encore l’EAEC (EurAsian Economic Community) annoncent l’avènement d’un nouvel ordre mondial, un ordre multipolaire (à la place du monde unipolaire actuel dominé par les Etats-Unis), dans lequel l’Occident aura évidemment sa place : toute sa place, mais rien que sa place. Outre les nombreux avantages que l’on peut en attendre, ce nouvel ordre multipolaire (on peut raisonnablement l’espérer) offrira le cadre approprié pour une résolution juste et durable du problème palestinien. Dans une telle perspective, la Chine et la Russie ont une grande responsabilité et un rôle particulièrement important à jouer.
Par nombre de ses initiatives, économiques et géopolitiques, pendant ces quinze dernières années, la Chine montre qu’elle est de plus en plus en mesure d’assumer pleinement son statut de grande puissance. Ainsi, à travers de nombreux projets de coopération économique, elle contribue significativement au développement des pays moins avancés du Sud, en Afrique notamment.
Par ailleurs, sur le plan géopolitique, sa diplomatie a réussi, ces dernières années, des prouesses qui lui valent admiration et reconnaissance. C’est, en effet, à Beijing (ou Pékin), et par l’entremise du président chinois Xi Jinping, que l’Arabie Saoudite et l’Iran ont, le 06 avril 2024, scellé un pacte de normalisation de leurs relations, mettant ainsi fin à une hostilité réciproque qui dure depuis des décennies. De même, c’est la diplomatie chinoise qui a pris l’initiative d’organiser à Beijing une réunion des différentes composantes de la résistance palestinienne (le Fateh, le Hamas, le Front démocratique de libération de la Palestine et dix autres mouvements). Cette réunion, qui a eu lieu le 22 juillet 2024, a abouti à la signature par ces différentes composantes d’un «accord de réconciliation» qui ouvre la voie à un «gouvernement unifié», une fois l’Etat palestinien instauré. Tout cela est à mettre au crédit de la Chine et de son gouvernement. Toutefois, compte tenu de son poids grandissant sur la scène mondiale et du rôle actif qu’elle joue au sein des BRICS+, de la SCO et de l’EAEC, la Chine peut (et doit) faire davantage pour faire prévaloir le droit du peuple palestinien à avoir son Etat et vivre en paix sur sa terre.
La Russie, pour sa part, est depuis février 2022 engagée dans une confrontation armée de haute intensité avec l’Occident sur le théâtre ukrainien. L’issue de cette guerre est vitale pour sa sécurité, effectivement menacée par l’OTAN. Par ailleurs, sur le plan diplomatique, elle doit mobiliser toutes ses ressources pour, sur le continent africain, faire face à l’attitude hostile de ce même Occident, qui s’obstine à lui contester toute présence.
De fait, avec l’appui des Etats-Unis, les puissances européennes qui ont colonisé l’Afrique (le Royaume-Uni et la France) continuent à considérer ce continent comme leur chasse gardée : elles n’admettent pas la souveraineté de leurs anciennes colonies, à qui elles dénient le droit de développer des coopérations et des relations partenariales avec d’autres nations qu’elles. Dans ces conditions, on comprend que la Russie ne puisse pas, dans l’immédiat, trop se disperser et s’impliquer fortement dans la résolution d’autres conflits (surtout qu’avec son engagement aux côtés du gouvernement syrien, confronté à de terribles défis, elle est déjà fortement impliquée dans la poudrière qu’est la région du Proche et Moyen- Orient). Ceci dit, la Russie est l’héritière de l’ex. URSS qui, en 1948, a voté à l’ONU en faveur de la création d’Israël. A ce titre, elle a un devoir moral de réparation des injustices subies par le peuple palestinien depuis cette date. En coordination avec la Chine (avec qui elle a tissé ces dernières années des liens de coopération stratégique), elle doit donc entreprendre les actions diplomatiques nécessaires pour faire prévaloir, sur le plan international, le droit national-étatique du peuple palestinien.
A. F. 

(*) Docteur en sciences économiques, spécialisé en socioéconomie du développement




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