L'Aïd El Adha en est une pour les débrouillards qui, à chaque occasion s'adonnent à de petits métiers pour se faire de l'argent.Les fêtes religieuses sont devenues depuis quelques années une coutume, durant laquelle les métiers foisonnent. En effet, touchant à tout ce qui se rapporte à la spécificité de l'événement, les petits métiers de la débrouille, loin d'être un commerce informel, pointent du nez à chaque occasion. Cette fois il s'agit de la fête de l'Aïd El Adha où, les aiguiseurs de couteaux, de haches et vendeurs de foin, ainsi que les égorgeurs de moutons réapparaissent et chacun se frotte les mains. Autrefois, squattant les rues de la ville, aujourd'hui, sous la contrainte de la lutte contre toute forme de vente informelle, ils sont des dizaines de petits commerces cloitrés dans les enceintes des marchés, proposant divers outils en rapport avec la fête de l'Aid El Adha. Les uns vendent des gammes complètes de coutellerie et d'accessoires indispensables au sacrifice, d'autres proposent des sachets de congélation, brochettes, cure-dents... Entre les uns et les autres, il y a les vendeurs de bottes de foins et sachets de charbon, dans les quartiers. Ce sont des petits métiers qui ne durent que le temps de l'événement. Ils sont là, prêts à affûter les lames de couteau et les haches. Au marché couvert, à El Hattab et à Souk Ellil, ils se livrent à une concurrence inédite. Et bien sûr, ils sont très sollicités par une foule de gens qui se préparent pour la fête religieuse. Bien que la nostalgie d'antan n'y est plus, leur présence dégage un parfum particulier de l'Aïd El Adha. L'essentiel est constitué par les services que proposent ces petits artisans de fortune, pour quelques sous contre un lifting des couteaux tant ménagers que ceux du boucher. Les tarifs de cette année ne diffèrent pas beaucoup des années précédentes. 200 DA pour le petit couteau et jusqu'à 500 DA pour le grand couteau utilisé pour égorger le mouton sans le faire souffrir. C'est dans une ambiance de fête que des jeunes et moins jeunes convertis le temps de l'événement, se sont spécialisés dans des créneaux spécial Aid El Adha. C'est là, une occasion pour faire de bonnes affaires et où chacun s'adonne à une activité propre à l'évènement. Aussi parmi ces métiers spécifiques à l'Aïd El Adha, celui «d'égorgeur» de mouton. Il est très sollicité le jour du sacrifice. Cette année les tarifs semblent afficher une hausse, comparativement à l'Aïd de l'année dernière où, l'égorgeur avait empoché entre 1200 et 1500 DA. Cette année faire appel au talent d'un connaisseur pour accomplir l'acte du sacrifice, va coûter entre 1500 et 1700 DA, Un tarif que devront payer ceux, incapables d'accomplir l'acte, pour une quelconque raison. Ainsi, en une matinée seulement les saisonniers de l'abattage, peuvent, réaliser un gain de 10.000 à 15.000 DA. Ils commencent, très tôt dans la matinée, par la famille, avant d'aller à leurs rendez-vous. Autre petit métier de l'occasion, le dépeçage de la carcasse, accompli la plupart du temps par les bouchers. Un nouveau créneau, devenu depuis quelques années une habitude pour, des familles qui, préfèrent recourir à un boucher pour découper leurs moutons, à des prix oscillant entre 2000 et 2200 DA. Un créneau très en vogue dans la société et très rentable pour les bouchers qui, en une seule journée, peuvent dépecer des carcasses à raison de 2000 et 2500 DA. Une belle entrée d'argent qui leur permettra de couvrir plusieurs charges. C'est dire que l'Aïd El Adha tout autant que les autres fêtes religieuses, comme le Mawlid Ennabaoui, demeure une opportunité pour les métiers de la débrouille.
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Posté Le : 11/09/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Wahida BAHRI
Source : www.lexpressiondz.com