Algérie

L'obligation de réserve et celle de se taire !


La FAF ne sait plus où donner de la tête. Acculée de toute part, notamment des clubs des deux ligues professionnelles, elle se met en posture «défensive». Lundi, elle a décidé de sortir de son mutisme pour dénoncer les dernières sorties publiques de certains présidents de clubs, ceux de la JSK et de l'USMAn notamment, pressant la LFP et son président Abdelkrim Medaouar à s'exécuter en abandonnant leurs fonctions. Sans oublier ceux qui, quotidiennement, tirent à boulets rouges sur la gestion de la compétition et les erreurs d'arbitrage. Une violence verbale qui interpelle (enfin) la fédération qui se dit elle-même victime d'accusations gratuites et souvent diffamatoires. Aussi, l'instance dirigée par Kheïreddine Zetchi invite ces dirigeants à faire preuve de sagesse et de retenue en suivant les «canaux légaux» pour défendre leurs intérêts auprès des structures du football. Pour la FAF, «l'usage à satiété des médias (qui) ne peut déboucher que sur la création d'un climat de suspicion, de haine et par extension un appel clair à la violence», lit-on dans le communiqué publié sur le site de la fédération lundi soir. C'est à peine si la FAF n'accuse pas les médias d'être à l'origine de tous les maux du football. Elle qui prie ses partenaires, donc les responsables des clubs, à «ne pas succomber à l'invective qui ne fait honneur ni à leurs auteurs ni à la discipline qu'ils pratiquent et ni à leur rang d'éducateurs», précise le texte fédéral. Et c'est bien là la grande misère dans laquelle baigne notre sport-roi. A savoir des dirigeants qui sont loin d'être des hommes d'honneur, encore moins des éducateurs. Faut-il incriminer alors les médias qui, eux, s'exercent à dénoncer les fossoyeurs généralement issus de milieux mafieux puisqu'ils parviennent facilement à dégainer en accusant leurs représentants (dans la mesure où ce sont eux qui les ont élus) de mafiosos agissant dans un espace dominé par la «pègre» du football. La FAF se trompe, une fois n'est pas coutume et depuis longtemps, sur les vraies raisons de cette «débandade» qui a, comme la mafia, tendance à se disloquer pour mieux esquiver de telles réactions épidermiques. Le président de la JSK s'en était rendu compte lorsqu'il a appelé à la solidarité des clubs pour défendre la cause de son club qui a vu son match face à l'USMA reporté à plusieurs reprises. Un Chérif Mellal qui a fini par faire des émules, son homologue de l'USM Annaba, Abdelbasset Zaïm, auteur de la meilleure trouvaille qu'un dirigeant de football en Algérie a mise au point. Faire payer à la FAF, et l'Algérie tout entière, l'ardoise que son club ne veut pas éponger vis-à-vis de la Fifa. Une «arme fatale » qui ne peut être inspirée que par un «personnel» rompu à la pratique du chantage et du marchandage?Même la «Mama de Sicile» n'aurait pas osé un tel scénario !M. B.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)