Algérie

L'OAIC tente de diversifier ses fournisseurs



La France vient de remporter une grosse commande de l'Algérie portant sur la livraison d'environ 600 000 tonnes de blé, dans le cadre d'un avis d'appel d'offres lancé, récemment, par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), selon le site hexagonal Terre-net Média. Ces achats de blé ont été effectués au prix de 274,50 dollars la tonne, contre 275 dollars la tonne un mois plus tôt.L'OAIC aurait ainsi obtenu un meilleur prix. Sur le marché international, les prix du blé restent très volatils en ces temps d'incertitude économique à l'échelle planétaire. Ils ont connu "une hausse, jeudi dernier, suite à un recul de la monnaie américaine", rapporte l'agence britannique Reuters.
Cet avis d'appel d'offres, une procédure de sélection, a mis en compétition plusieurs producteurs de céréales, dont la France, un gros fournisseur de blé à destination du marché algérien. Dans cette compétition, la France aura joué "serré", proposant un prix plus compétitif. Terre-net Média a d'ailleurs noté que les opérateurs des marchés céréaliers, notamment en France, attendaient avec impatience les résultats de cet avis d'appel d'offres.
Et d'ajouter : "Le blé français semblait en bonne position." Il est, par ailleurs, précisé dans l'avis d'appel d'offres en question que le blé commandé sera livré en "deux périodes, à savoir du 1er au 15 janvier et du 16 au 31 janvier 2021". L'Algérie reste un grand importateur de blé dans le monde, elle peut importer environ 6,8 millions de tonnes de blé au cours de la campagne de commercialisation 2020-21, selon le Département américain de l'agriculture (USDA). Le volume importé devrait ainsi augmenter de 15,3 %. Il faut noter que cette dernière prévision reste teintée d'incertitudes en raison de la baisse des réserves de devises étrangères du pays.
En 2019, la facture d'importation des céréales avait atteint 2,7 milliards de dollars. La production de blé étant encore faible dans le pays, les importations resteront incompressibles pour encore de longues années. Face à cela, le pays ne peut qu'espérer que les cours du blé soient bas sur le marché pour faire baisser cette facture, en faisant jouer la concurrence sur le plan des prix. D'ailleurs, l'Office algérien interprofessionnel des céréales semble avoir pris récemment ce cap, en envisageant de modifier ses conditions d'importation de blé.
En effet, l'Office projette d'élaborer des appels d'offres moins exigeants en ce qui concerne la limite des taux de grains punaisés pour le blé à haute teneur en protéines. Ce faisant, l'OAIC élargit le spectre de la concurrence des fournisseurs de blé, espérant obtenir des prix plus bas à l'importation. En révisant les règles d'éligibilité pour l'importation, définies dans les cahiers des charges, l'Office ouvrira la voie à beaucoup plus de soumissionnaires intéressés par le marché algérien du blé, notamment aux producteurs de la mer Noire.

Youcef Salami


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